Les débuts de la colonisation de la région de Saint-Côme remontent aux années 1850. En effet, on signale que dès 1857, quelques familles s’installent sur le territoire[1].
Dès 1860, l’abbé Théophile-Stanislas Provost, nouvellement nommé curé de Saint-Alphonse Rodriguez, s’intéresse à la colonisation de la région située au nord de Joliette. Il explore les environs et détermine le futur site de Saint-Côme[2]. Puis, en , accompagné de deux frères curés (Thomas-Léandre et Louis-Moïse Brassard) et de trois guides, il remonte la Rivière L’Assomption et poursuit ses explorations dans les alentours. Ceci le mènera à imaginer un grand projet de colonisation de la Matawinie : il encourage ainsi la population à s’implanter dans le Nord plutôt que d’émigrer aux États-Unis[3]. Selon certains, l’abbé Provost, avec son idéologie « nordiste » serait une sorte de précurseur au curé Labelle, célèbre pour ses efforts de colonisation des Laurentides dans les années 1880[4].
Les résultats des actions de Provost ne se font pas attendre : vers 1862-63, plusieurs familles de la région de Saint-Jacques de l’Achigan, principalement des Acadiens, Irlandais et Canadiens-Français, s’installeront sur le site de Saint-Côme[1].
Le premier curé, Jean-Hyacinthe St-Jacques, arrive au village en 1867. C’est en octobre de la même année qu’on inscrit dans les registres le premier baptême et le premier mariage survenus à Saint-Côme. En 1868, la mission est érigée en paroisse canonique[1].
L’église actuelle est construite en 1886 et restaurée en 1906 et 1943[5].
Le village croît relativement vite, avec 696 personnes (130 familles) dès 1877, et 1000 au début du XXe siècle[5]. La population se stabilisera par la suite. Si l’on tente de développer l’agriculture, il faut reconnaître que dès ses origines, les activités économiques du village tendent à se concentrer autour du travail forestier. Longtemps, l’activité liée au bois demeure la principale source d’emploi. Selon le recensement de 1911, plus de la moitié des chefs de famille (97 sur 187) déclarent une profession ou un second emploi lié à l’exploitation forestière. L’agriculture ne procure que quelques produits et, au mieux, un complément de revenu. Même en 1950, la paroisse a encore des allures de village forestier[6]. Ce n’est qu’au cours de la deuxième moitié du XXe siècle que se développe véritablement le secteur récréo-touristique.
Le , Saint-Côme change son statut pour celui de municipalité de paroisse à municipalité[7].
Géographie
La rivière L'Assomption traverse la municipalité du nord au sud.
La Petite rivière Swaggin traverse le nord-ouest de la municipalité jusqu'à sa confluence avec la Grande rivière Swaggin qui traverse le nord-ouest jusqu'à sa confluence avec la rivière L'Assomption dans le nord de la municipalité.
À partir de son crénon, dans le nord-ouest de la municipalité, la rivière Versailles coule vers l'est jusqu'à sa confluence avec la rivière L'Assomption.
La rivière de la Boule traverse le nord-est de la municipalité jusqu'à sa confluence avec la rivière L'Assomption au sud du village.
↑ ab et cSolange Lepage-Thériault, Répertoire Saint-Côme, 1867-1988 : baptêmes, mariages, sépultures, annotations marginales, Joliette, Société de généalogie de Lanaudière, , p. IV-V
↑Normand Brouillette, Pierre Lanthier et Jocelyn Morneau, Histoire de Lanaudière, Québec (Québec), Presses de l'université Laval, , p. 448-449
↑Institut de la statistique du Québec, « Modifications aux municipalités », Modifications aux municipalités du Québec, , p. 3 (ISSN1715-6408, lire en ligne).