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La rue du Paon (en alsacien : Pfauegass) est une voie de Strasbourg rattachée administrativement au quartier Gare - Kléber, qui va de la rue de l'Épine à la rue de la Division-Leclerc. C'est une zone piétonne[1].
La rue a connu différentes dénominations, en allemand ou en français : Vicus zu dem Pfawen (1318), Pfauengesselin (1528, 1585), ruelle de Pie (1794), cul-de-sac du Paon (1818), rue du Paon (1823, 1956), impasse du Paon (1856, 1918, 1945), Pfaugässchen (1870, 1940[1]).
Selon Adolphe Seyboth, la référence à un paon date du début du XIVe siècle. C'est ensuite le nom d'une auberge (Zu dem Pfowen). Un paon peint sur le mur d'une maison est signalé en 1569[2].
Des plaques de rues bilingues, à la fois en français et en alsacien, ont été mises en place par la municipalité à partir de 1995[3]. C'est le cas de la Pfaugass.
Les différentes observations effectuées dans l'impasse du Paon et les rues avoisinantes ont révélé la présence de quelques murs anciens qui appartiennent en général à l'époque médiévale. L'un d'eux, doté d'une niche, pourrait remonter à l'Antiquité tardive, mais il n'y a pas de certitude en l'état actuel de la recherche[4].
Attestée dès le XIVe siècle, la ruelle est restée une voie sans issue (« cul-de-sac », « impasse ») pendant plusieurs siècles.Après la Grande-Percée qui transforme profondément la ville dans l'entre-deux-guerres, les lendemains de la Seconde Guerre mondiale voient s'intensifier le processus de modernisation. Reconstructions, remaniements et réinventions se succèdent. Dans ce quartier, Jean Clément, directeur départemental de la construction, et l'architecte-urbaniste Charles-Gustave Stoskopf, qui souhaitent mettre en scène le paysage urbain le long de la Grande-Percée, décident de déboucher l'impasse du Paon et de l'ouvrir sur la récente rue de la Division-Leclerc, générant ainsi une nouvelle perspective sur la cathédrale et une ancienne maison à pignon crénelé[5].
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