De la rue de Paradis à la rue de l'Échiquier en 1783 par application d'un arrêté du Conseil du Roi du confirmé par lettres patentes du et du ). Les lettres patentes du autorisèrent les religieuses Filles-Dieu à exécuter sur leurs terrains ce percement, dont la largeur était fixée à 30 pieds et qui devait prendre la dénomination de « rue Delamichodière ». Cette rue n'était toutefois pas encore ouverte en 1783. Par lettres nouvelles du de cette année portant confirmation et extension de celles de 1772, les religieuses purent ouvrir la rue projetée depuis onze ans, mais à la condition que le nom « Delamichodière » serait remplacé par celui de « rue d'Hauteville », la première de ces dénominations ayant déjà été donnée à une rue ouverte dans le quartier Louis-le-Grand.
En 1783, alors que Paris s'étend de l'enceinte de Charles V au mur des Fermiers généraux, la rue de la Michodière se trouve intra-muros et concurrence ainsi la rue de La Michodière du 2e arrondissement. Il est décidé que les deux rues continuent à honorer le même personnage[2] mais la plus périphérique prend dès lors le nom de « rue d'Hauteville », qui n'est pas le nom mais le titre du prévôt des marchands, comme cela se faisait le plus souvent sous l'Ancien Régime.
Elle a été dénommée, « rue d'Hauteville », par lettres patentes du pour la partie entre le boulevard de Bonne-Nouvelle et la rue de Paradis. La partie comprise entre la rue de Paradis et la rue des Messageries, qui n'était alors que la partie nord-sud d'un passage à angle droit, était connue sous le nom de « passage des Messageries », en référence aux messageries royales dont le bureau se trouvait à proximité.
De la rue de l'Échiquier à la rue Basse Saint-Denis en 1792.
En 1791, la rue d'Hauteville ne débouchait pas encore dans la rue Basse-Porte-Saint-Denis ; nous en trouvons la preuve dans un arrêté du Bureau de féodalité du de la même année.
Ce prolongement fut complètement exécutée en 1792 rejoignant cette rue qui longeait, en contrebas, le boulevard de Bonne Nouvelle dont elle était séparée par un talus. Le talus au-dessus de la rue Basse fut arasé vers 1825 au niveau de la rue d'Hauteville pour créer un accès direct de celle-ci au boulevard.
La largeur primitive a été maintenue par une décision ministérielle du et par une ordonnance royale du . Une autre ordonnance du a sanctionné les dispositions projetées pour l'abaissement transversal du boulevard de Bonne-Nouvelle, au moyen de la suppression de la rue Basse-Porte-Saint-Denis, et pour le prolongement de la rue d'Hauteville jusqu'à ce boulevard. Cette opération a été exécutée peu de temps après et les constructions riveraines alignées[Note 1].
Prolongement au nord en 1826.
Après l’aliénation du couvent Saint-Lazare), elle est prolongée au nord jusqu’à la place Franz-Liszt, en reprenant le tracé de la branche nord-sud de la rue des Messageries (par ordonnance du ). Avant 1792, il existait un passage formant retour d'équerre et connu sous le nom de « passage des Messageries ». Il prenait naissance à la rue de Paradis, en face de celle d'Hauteville, et se terminait à la rue du Faubourg-Poissonnière. Par délibération du corps municipal du de la même année, les propriétaires riverains furent autorisés à convertir ce passage en une rue de 30 pieds de largeur, à la charge par eux de livrer gratuitement et en cas de reconstruction, le terrain nécessaire à cet élargissement.
No 7 : cabaret La Taverne Hauteville, dans les années 1930[3].
No 23 : immeuble d’époque Louis-Philippe construit par les architectes Viel et Desjardins dans un style néo-Renaissance ; la façade de cet immeuble a fait l’objet de nombreuses publications[4].
No 26 : Michel Eyraud, l’un des assassins de la malle sanglante de Millery, y avait été gérant d’une maison de commission[5].
No 62 : en 1851, le joaillier Léon Rouvenat y installe sa manufacture[13].
Dans la culture populaire
Dans le roman Chanson douce de Leïla Slimani, publié par Gallimard et prix Goncourt2016, le couple Massé, à savoir Paul et Myriam, ainsi que leurs enfants Mila et Adam, vivent dans un appartement rue d’Hauteville.
Notes et références
Notes
↑Le raccordement de la rue au boulevard semble avoir été réalisé vers 1825 d'après plan de 1823 où la rue débouche dans la rue basse et le plan Maire de 1826 sur lequel figure l'accès direct.