Selon Jean de La Tynna, certains pensent qu'elle est nommée vicus Fabarum (« rue aux Fèves »), parce que l'on prétend qu'on y vendait des fèves[1], tandis que d'autres croient que c'est la vicus Fabrorum (« rue aux Febvres » ou « Fèvres ») en s'appuyant sur d'anciens titres et plans, parce qu'elle était habitée par divers « fèvres[1] ».
Les numéros de la rue étaient noirs[1]. Le dernier numéro impair était le no 25 et le dernier numéro pair était le no 20.
Historique
La mention la plus ancienne de la rue date de 1260 dans des lettres de Louis IX. Il est alors fait référence à une maison « rue aux Febvres ». Le nom de la rue fait donc référence à des marchands ou fabricants de draps. Le nom aurait par la suite été déformé en « Fèves[2] ».
En 1291, 1300, 1313 et pendant le XIVe siècle ainsi que dans plusieurs titres des siècles suivants, elle est nommée vicus Fabarum, c'est-à-dire « rue aux Fèves » (haricots).
Lors du percement de la rue de Constantine, les premières maisons qui donnaient sur la rue de la Vieille-Draperie, (nos 1 à 7 et nos 2 à 6) sont rasées. Les immeubles construits à l'angle de la rue de Constantine sont en fort retrait par rapport aux immeubles anciens[6], la largeur minimum de la voie, assez étroite, ayant été fixée à 8 m par une décision ministérielle du 13 brumaire an X ()[2]. La rue est détruite au début des années 1860 pour permettre la construction des bâtiments de la préfecture de police de Paris[6].
Références
↑ abc et dJean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1812.
↑Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 35e quartier « Cité », îlots no 23 et 24, F/31/90/10, îlot no 25, F/31/90/11 et îlot nos 34 et 35, F/31/90/17.
↑Jean Junié, Plan des paroisses de Paris avec la distinction des parties éparses qui en dépendent dressé par J. Junié, ingénieur géographe de Monseigneur l’Archevêque et géomètre des Eaux et forêts de France en 1786 , Service des travaux historiques de la Ville de Paris, 1904 [lire en ligne]
↑Description de la ville de Paris par Jean de la Caille.
↑ a et bFrères Avril, Plan d'expropriation pour la construction de la préfecture de police et du marché aux fleurs, Paris, imp. Lemercier, 1860 [lire en ligne].