Son nom provient de Louis César Auguste Margueritte, né le 11 février 1798 à Rouen de Luc Margueritte, tailleur d'habits et marchand de draps né en 1762, et d'Elisabeth Leprieur, née en 1764, et mort le 24 mars 1857 à Paris, l'un des fondateurs de la Compagnie parisienne de gaz, également maire de Nainville de 1843 à 1857 et chevalier de la Légion d'Honneur.
Son fils, Louis Joseph Frédéric Margueritte (1822-1891), fut président du conseil d'administration de cette compagnie.
Historique
Cette voie est ouverte en 1892, comme la rue Théodule-Ribot, par la Compagnie du gaz sur l'emplacement de la grande usine de production de gaz de Monceau située près de la barrière de Courcelles[1].
Classée dans la voirie parisienne par décret du , elle prend sa dénomination actuelle par arrêté du .
No 2 (et 104, boulevard de Courcelles) : bel immeuble richement décoré situé à l’angle du boulevard de Courcelles et de la rue, construit en 1898-1899 par l’architecte Édouard Mizard[3], signé en façade côté boulevard, primé au concours des façades de 1901[4]. Le musée Carnavalet conserve une vue de la rue avant la construction de l’immeuble[5]. En 1917, un « drame de la folie » s’y déroule, un militaire en permission y assassinant trois membres de sa famille[6].
No 8 : dans les années 1920, l’association de solidarité L’Ami des soldats et des orphelins de la guerre a son secrétariat à cette adresse[7].
No 9 : immeuble construit par l’architecte Hanotiaux en 1896, signé en façade.
No 15 : immeuble construit par l’architecte E. Compand en 1899, signé en façade. Le coiffeur et restaurateur Maurice Joffo, frère de l’auteur du best-seller Un sac de billes, y habite dans les années 1980[8]. En 1986, Maurice Joffo, après la découverte d’une quarantaine de kilos de bijoux et de quatorze kilos d’or dans ses diverses propriétés, est accusé d’être « le plus grand receleur parisien de bijoux volés »[9]. À l’issue de son procès, il est condamné à cinq ans de prison et sept millions de francs d’amendes et de dommages et intérêts[10] pour recel de vols aggravés, recel de faux documents administratifs falsifiés et escroquerie[11].