Située dans le centre-ville de Nantes, et sur la partie est de l'ancienne île Gloriette, appelée « prairie de la Madeleine », la voie relie l'avenue Carnot, au débouché sud du pont de la Rotonde, au quai Magellan. Bitumée, ouverte à la circulation, cette artère rectiligne de 600 mètres est la plus longue voie du quartier du « Champ de Mars ».
Elle rend hommage à Julien-Anne Fouré, médecin né à Nantes le et mort le , directeur de l'école de médecine de la ville[1].
Historique
La voie est ouverte entre 1850 et 1860, au moment de l'urbanisation du quartier environnant, sur la « prairie de la Madeleine »[1] et reçoit son appellation le .
Au no 25 de la rue, la porte cochère est décorée d'ornements sculptés, et porte l'inscription du premier propriétaire, « F. Perraud sculpteur » (ainsi que l'ancienne numérotation, lorsque cette porte était au no 23)[2]. Cette maison a abrité l'atelier des sculpteurs François Perraud et de son fils Georges. Le premier, né à Nantes en 1849, a étudié à Paris, avant de revenir s'établir dans sa ville natale. Il a participé à l'achèvement de la décoration de la cathédrale et a sculpté un groupe de statues sur la façade de la gare de Nantes-État[3], l'Agriculture, le Commerce, la Navigation et l'Industrie. Il est également l'auteur, en 1909, de La Renommée qui orne la tour de l'ancienne usine LU[2]. Son fils Georges réalise le monument aux morts d'Escoublac-La Baule en 1923[4], et, en 1926, la statue qui trône sur la colonne Louis-XVI, copie à l'identique de l'original de Dominique Molknecht[5].
↑Jean-Luc Flohic (dir.), Le Patrimoine des communes de la Loire-Atlantique, t. 2, Charenton-le-Pont, Flohic éditions, , 1383 p. (ISBN2-84234-040-X), p. 713.
Alain-Pierre Daguin, En bernaudant dans les rues de Nantes, Paris, éditions Vanden, , 146 p. (ISBN978-2-9519391-0-3), p. 106
Catherine Olart (photogr. Laurent Allenou), Nantes secret et insolite : les trésors cachés de la cité des ducs, Paris, Les Beaux Jours/Compagnie parisienne du livre, , 176 p. (ISBN978-2-35179-040-3), p. 65