En Suisse, les routes nationales sont les « voies de communication les plus importantes présentant un intérêt pour la Suisse en général »[1].
La responsabilité des infrastructures routières est partagée entre la Confédération, les cantons et les communes. L'Assemblée fédérale classe comme routes nationales les « voies de communication les plus importantes présentant un intérêt pour la Suisse ». La Confédération construit, entretient et exploite les routes nationales. Pour des raisons historiques, seul l'achèvement du réseau des routes nationales reste une tâche commune de la Confédération et des cantons. Les infrastructures routières situées sur les routes cantonales et communales sont prises en charge par les communes et les cantons qui sont responsables de la construction, de l'entretien et de l'exploitation de leur réseau routier. Les routes nationales peuvent comporter entre deux et sept voies.
Fin 2016, le réseau suisse des routes nationales s’étendait sur 1 840,4 km (sans les voies d'accès). L’arrêté fédéral sur le réseau de 1960 prévoyait, en tenant compte des révisions jusqu’à cette date, 1 892,5 km, si bien qu’il manquait encore 52,1 km pour que le réseau soit achevé. Depuis 1960, le réseau a été complété à quatre reprises : en 1965 par le tunnel routier du Gothard, en 1971 par le contournement nord et ouest de Zurich, en 1984 par la Transjurane (A16) et en 2000 par la route du Prättigau (portion de la route principale 28). En revanche, le tronçon Wimmis - Sion de la N6, qui incluait un tunnel passant sous le col du Rawil, en a été biffé en 1986. Avec l’entrée en vigueur du nouvel arrêté sur le réseau (NAR) le 1er janvier 2020, 382,55 km de routes cantonales devraient être intégrés dans le réseau des routes nationales.
Les routes nationales sont divisées en trois classes :
1 E = Route express de première classe, 2 E = Route express de deuxième classe, 3 E = Route express de troisième classe
La liste des routes nationales de Suisse répertorie toutes les routes nationales en Suisse. Les routes nationales sont toutes les routes dont le financement, l'exploitation, l'entretien et l'expansion sont assurés par la Confédération (et non les cantons ou les communes). Elles sont gérées par l'Office fédéral des routes (OFROU), rattaché au Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication.
Selon le niveau d’aménagement (classe) de la route, il s'agit d'une autoroute nationale, d'une semi-autoroute nationale ou d'une route principale nationale.
Dans le réseau routier suisse, les routes nationales forment une catégorie particulière de propriété aux côtés des routes cantonales, communales et privées. La Suisse compte actuellement 28 routes nationales numérotées (N1-N10, N12-N14, N17-N18, N20-N22, N25, N28, N31-N38). Cependant, ces numéros ne sont pas signalés sur les routes, la signalisation des routes suisses se faisant sur la base du niveau d’aménagement de la route (autoroute, semi-autoroute, routes principale et route secondaire). La numérotation des routes nationales ne permet donc pas de connaître le niveau d’aménagement de la route.
Les adaptations proposées de l’arrêté sur le réseau (2020) se sont basées sur sept critères[4] :
Des adaptations sont également proposées à des tronçons dont l’attribution est restée en suspens dans le plan sectoriel des transports, elles ne concernent pas les grandes agglomérations.