Roberta González est la fille unique du sculpteur Julio González (1876-1942)
Elle développe très tôt un talent artistique que son père encourage en lui disant : « tu seras peintre et tu réaliseras en tant que peintre ce que ni ton oncle, ni moi-même, ne sommes parvenus à exprimer en peinture. »[réf. nécessaire]
En 1927, elle suit les cours libres de l'Académie Colarossi à Paris, et fréquente les musées parisiens. Ses œuvres sont proches de celles de son père. Elle représente des maternités et des paysans, œuvres empreintes d'une grande mélancolie marquées par la guerre civile espagnole. En 1939, elle expose pour la première fois en compagnie de Hans Hartung qui doit faire face à de grandes difficultés matérielles, la maladie de sa femme, leur divorce, le retrait de son passeport par l'ambassade d'Allemagne, Hartung bénéficie de l'hospitalité d'Henri Goetz et travaille dans l'atelier du père de Roberta González, puis il s'inscrit sur la liste des volontaires contre l'hitlérisme en cas de guerre. Roberta González et Hans Hartung se marient la même année le .
La Seconde Guerre mondiale éclatant, la famille fuit dans le Lot. Roberta González ne sera pas auprès de son père lorsque celui-ci meurt en à Paris. Hartung est obligé de quitter le Lot en 1943 pour éviter la police nazie. Le couple se retrouvera après la guerre, Hartung ayant subi une amputation de la jambe droite à la suite d'une blessure de guerre.
Rentrée à Paris après la Libération, elle produit une série de portraits de femmes mélancoliques. Très marquée par les années de conflit et la disparition de son père, elle continue sa carrière en exposant en France et à l'étranger.
En 1952, Hans Hartung revoit pour la première fois Anna-Ève Bergman depuis leur divorce et ils renouent une relation, ce qui provoque les divorces de chacun avec leur époux respectifs en 1956. La même année, Roberta González connaît quelques ennuis de santé.
En 1971, Catherine Valogne lui a consacré une biographie (Roberta González, Paris, Editions Le Musée de Poche).
Charles Estienne écrit à son sujet : « Voici un art qui n'ambitionne que son silence et semble tout fermé et concentré sur une modestie, sur une fierté foncières […] Dans ce dialogue curieux entre la forme pure et la forme figurée, l'on découvre cette réponse de l'Art à la Nature, l'image qu'il s'en fait, et le don qu'il apporte. »[réf. nécessaire]
Pierre Descargues en 1955 : « Je n'ai jamais compris pourquoi Roberta González n'était pas la plus célèbre de nos femmes peintres. Sa peinture, à la fois plaisante de grande qualité, se tient en marge du mouvement artistique actuel […] Ses femmes, ses oiseaux, son dessin, ses couleurs sont parmi les meilleurs choses de la peinture indépendante d'aujourd'hui. »[réf. nécessaire]