(à partir de l'embouchure) rivière aux Ours, cours d'eau Notre-Dame, rivière Tourilli, décharge du lac Ball, décharge des lacs Nolin et Johnson, décharge du lac Noyade, décharge des lacs Carreau et Cœur.
Le bas de la rivière est bien connu pour sa pêche sur glace au poulamon atlantique qui se pratique habituellement de la fin décembre jusqu'à mars. Le village de pêche de Sainte-Anne-de-la-Pérade composé de centaines de cabanes à pêche accueille des dizaines de milliers de visiteurs chaque année.
Cette rivière est également connue régionalement pour ses inondations, notamment à Saint-Raymond et parfois à Saint-Casimir.
Hormis les zones de village, la foresterie, les activités récréotouristiques et l'agriculture sont les principales activités économiques de ce bassin versant.
Toponymie
L'origine du nom de la rivière est inconnue. Samuel de Champlain lui attribua le nom de rivière Sainte-Marie en 1609 sans indiquer ses motifs. Elle fut inscrite sous le nom de rivière Sainte-Anne sur la carte de Jean Bourdon de 1641, appellation qui s'imposa rapidement. Les Hurons, quant à eux, la nomment Telahiar[6].
La population de poulamon atlantique fut redécouverte dans la rivière en 1938[7]. La pêche blanche devint rapidement une activité prisée développant un village allant jusqu'à 1 200 cabanes[7]. La pression combinée de la pêche commerciale et la pêche sportive provoquèrent le déclin de la population du poisson[7]. Pour remédier à ce déclin, un moratoire sur la pêche commerciale fut décrété en 1992 ce qui permit à la population de poulamon de se rétablir[7].
Géographie
Cours
À partir du pont routier (route forestière R00300) enjambant la rivière Sainte-Anne, à l'embouchure du lac Sainte-Anne, le cours de la rivière coule sur environ 123 km avec une dénivellation de 651 m, selon les segments suivants :
vers le sud-est notamment en traversant le lac Gabriella (altitude : 651 km) et le lac Georgiana (altitude : 651 km) jusqu'au barrage à sa décharge ;
vers l'est en formant un crochet vers le nord jusqu'à la confluence de la décharge du lac Henry venant du sud ;
vers l'est, en formant un S, jusqu'à la décharge venant du nord d'un ensemble de lacs dont les lacs Holcombe et Nolin ;
vers le sud, dans une vallée encaissée en passant du côté ouest du mont des Chutes, jusqu'à la décharge d'un lac venant de l'est ;
vers le sud, dans une vallée encaissée, jusqu'au ruisseau Markham venant de l'est ;
vers le sud, dans une vallée encaissée en formant deux crochets vers l'est en fin de segment, jusqu'à la rivière Chézine venant du nord-ouest ;
vers le sud, dans une vallée encaissée, jusqu'au ruisseau du Pimbina venant du nord-ouest ;
vers le sud, en traversant une petite plaine en recueillant la décharge du lac Chauveau venant du nord-ouest puis en bifurquant vers l'est jusqu'à la confluence de la rivière Tourilli venant du nord-est ;
vers le sud, en contournant quelques îles, jusqu'à la confluence de la rivière Talayarde venant du nord-ouest ;
vers le sud, dans une vallée encaissée, jusqu'à la confluence de la rivière Verte venant du nord-ouest ;
vers le sud d'abord en contournant une île puis une seconde île passant du côté ouest du mont Laura-Plamondon et traversant le village de Saint-Raymond, puis, en bifurquant vers l'ouest, jusqu'au bras du Nord venant du nord-ouest ;
vers le sud, en passant devant le hameau Chute-Panet (rive gauche) en formant une boucle vers l'est désignée pointe Basse, puis bifurquant vers le sud-ouest jusqu'aux chutes Ford situées près du Domaine-des-Chutes-Sud (rive gauche) et du Domaine-des-Chutes-Nord (rive droite) ;
vers le sud en passant sous le pont routier désigné ponts des Cascades, et en passant du côté ouest du village de Sainte-Christine-d'Auvergne, jusqu'à la confluence de la rivière Jacquot venant du nord-ouest ;
vers le sud en traversant des rapides, en formant une boucle vers l'est, puis en traversant d'autres séries de rapides, jusqu'à la décharge d'un lac non identifié venant de l'ouest ;
vers le sud en formant deux boucles vers l'est, et en passant devant le village de Saint-Alban, jusqu'au barrage de Saint-Alban ;
vers le sud-ouest, jusqu'à un coude de rivière correspondant à une petite baie s'étirant vers l'ouest ;
vers le sud en formant une courbe vers l'est pour passer près du hameau Trou du Diable, jusqu'au pont ferroviaire ;
vers le sud-ouest, en contournant une douzaine de petites îles, jusqu'à la confluence de la rivière Noire venant du nord-ouest ;
vers le sud en courbant légèrement vers l'ouest pour passer sous le pont du village de Saint-Casimir, en recueillant les eaux de la rivière Niagarette venant de l'ouest, puis en courbant vers le sud-ouest et en contournant l'île à Leboeuf, jusqu'au Village-Sainte-Catherine situé sur la rive droite) ;
vers le sud en traversant plusieurs séries de rapides dont le rapide Sud et le rapide d'en Bas, ainsi qu'en contournant les îles Tessier et à Sadoth, jusqu'à la rivière Charest venant du nord-ouest ;
vers l'est jusqu'aux deux ponts de l'autoroute 40 ;
vers l'est en recueillant le ruisseau Montée d'Enseigne venant du nord, en passant sous le pont ferroviaire et en courbant vers le sud-est jusqu'au pont du village ;
vers le sud en contournant l'île Lacoursière située face au hameau L'Île-à-Lafond (rive droite), jusqu'à son embouchure dans l'estuaire du Saint-Laurent[6].
Topographie
La Sainte-Anne commence son cours à 662 m d'altitude dans les Laurentides, dans la Réserve faunique des Laurentides, soit à l'embouchure du lac Sainte-Anne dans le territoire non organisé de Lac-Croche et la réserve faunique des Laurentides[8]. Le lac Sainte-Anne comporte une longueur de 4,8 km et une largeur de 0,5 km[9]. La rivière coule principalement en direction sud-ouest sur une longueur de 123 km jusqu'à Sainte-Anne-de-la-Pérade, pour finalement se jeter dans le fleuve Saint-Laurent au niveau de la mer. La pente moyenne de la rivière est de 5,31 m/km, mais elle est plus prononcée dans les 15 premiers kilomètres en amont[8].
En aval de Saint-Alban, elle s'engouffre dans des gorges creusées dans les calcaires du groupe de Trenton[10]. À proximité, on retrouve aussi le Trou du Diable à Saint-Casimir, qui avec ses 980 m, est la deuxième plus longue grotte accessible au Québec. Elle a été créée par un petit affluent de la rivière Sainte-Anne[11].
La confluence de la rivière Sainte-Anne avec le fleuve Saint-Laurent se situe à 4,7 km en aval de la confluence de la rivière Batiscan.
Bassin versant
Le bassin hydrographique, d'une superficie de 2 706,34 km2[2], est situé dans les régions administratives de la Capitale-Nationale et la Mauricie et couvre les municipalités régionales de comté de Portneuf, de La Jacques-Cartier, des Chenaux et de Mékinac. À l'échelle locale, 21 municipalités et trois territoires non organisés sont situés entièrement ou partiellement dans le bassin de la rivière[12].
Le tout est recouvert de dépôts marins et continentaux du Quaternaire, dont l'épaisseur est d'environ 40 m dans les basses-terres du Saint-Laurent et inférieure à 5 m dans les Laurentides[13].
Les principaux affluents de la rivière sont, d'amont en aval, la rivière Tourilli, la rivière Chézine, la rivière Talayarde, le bras du Nord, la rivière Jacquot, la rivière Noire, la rivière Blanche, la rivière Niagarette et la rivière Charest[14]. Il comprend aussi 900 km de cours d'eau[14]. Le bassin comprend 828 lacs dont les plus importants sont les lacs Montauban, Long, Blanche, Carillon et Clair[14].
Son débit moyen à son embouchure est de 78 m3/s[3].
Aménagement
On trouve cinq barrages sur la rivière Sainte-Anne, dont trois servent à la production hydroélectrique[15]. Celles-ci sont les centrales de Saint-Alban (8,2 MW), des Chutes-à-Gorry (10,76 MW) et Glenford (4,2 MW)[15].
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Population
On estime qu'il y avait environ 16 000 personnes qui vivaient dans le bassin de la Sainte-Anne en 2001[16]. La ville de Saint-Raymond possède à elle seule la moitié de la population du bassin[16]. Quatre autres villages sont situés sur le cours de la rivière, soit Sainte-Christine-d'Auvergne, Saint-Alban, Saint-Casimir et Sainte-Anne-de-la-Pérade.
La rivière est aussi reconnue comme étant une frayère importante du poulamon atlantique (Microgadus tomcod). Il y aurait entre 600 et 800 millions d'individus qui viennent se reproduire dans la rivière entre décembre et février dont deux millions sont pêchés chaque année[21]. La frayère aurait été créée en 1894 par un important glissement de terrain à Saint-Alban, donnant à la rivière un fond de sable et de gravier idéal pour la reproduction du poisson[20].
Faune
Parmi les 27 espèces de poissons mentionnés dans la liste ci-dessous, le Cottus ricei Nelson, le Cottus bairdii Girard, et Margariscus margarita Cope ont été échantillonnés par le ministère des Ressources naturelles et de la Faune entre 2003 et 2006, les autres, par la Corporation d'Aménagement et de Protection de la Sainte-Anne (CAPSA), en 2002[22],[23],[24].
↑René-Pierre Beaudry, « Claude Valade au Royaume des petits poissons des chenaux », Laurentides Express, (lire en ligne)
↑« CAPSA, Organisme de bassin versant des rivières Sainte-Anne, Portneuf et secteur La Chevrotière », Gouvernement du Québec, (consulté le ) : « ... un des 40 organismes de bassins versants reconnu par le gouvernement du Québec et un OBNL qui soutient, conseille, agit et harmonise par la concertation, la gestion intégrée de l'eau du bassins versant des rivières Sainte-Anne, Portneuf et du secteur La Chevrotière. »
↑Ministère de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, « La diversité des poissons, Espèces de poissons présentes dans la rivière Sainte-Anne », (consulté le ) : « La majorité des espèces de poissons ont été échantillonnées par la Corporation d'Aménagement et de Protection de la Sainte-Anne en 2002. Les espèces suivantes ont été échantillonnées par le ministère des Ressources naturelles et de la Faune entre 2003 et 2006: le chabot à tête plate, le chabot tacheté, et le mulet perlé. »
↑« Poissons d'eaux douces, livre de recettes » [pfd], Freshwaterf fish, (consulté le ) : « La viande ferme et maigre du doré jaune, à chair blanche, offre une saveur douce et sucrée et est disponible dans le poisson d'eau douce en entier, sous forme de filets, de portions ou de viande hachée. Le doré est délicieux servi poêlé, frits, grillés ou cuits au four. »
↑Marie-France Bolduc, « Pêche blanche en Mauricie », sur Tourisme Mauricie, Mauricie, la belle d'à coté, (consulté le )
Corporation d'aménagement et de protection de la Sainte-Anne (Capsa), Plan directeur de l'eau du bassin versant de la rivière Sainte-Anne, (lire en ligne)
CAPSA, Plans directeurs de l'eau des secteurs d'intervention de la zone de gestion de la CAPSA: Sainte-Anne, Portneuf et La Chevrotière, Québec, , 691 p. (lire en ligne)