Richilde (écrit Richende ou Richildis en latin[1]), est l'épouse du vicomte de Tours Thibaud l'Ancien et la mère du comte Thibaud Ier de Blois. Son origine n'est pas certaine.
Biographie et Descendance
Après le décès de son époux (vers 940), elle devient religieuse à l'abbaye de Saint-Martin de Tours[2].
Trois enfants furent issus du mariage entre Richilde et le vicomte Thibaud[3],[4] :
Des écrivains du XVIIe siècle pensèrent que Thibaud le Tricheur était fils de Richard, comte de Troyes, et d'une Richilde, fille ou petite-fille de Robert le Fort : idée reprise sous diverses formulations[5],[6],[7]. Ces propositions viendraient d’un texte manuscrit perdu de l’Église de Bourges. La composante robertienne viendrait de la réminiscence d’une alliance entre Robertiens et Widonides, les Thibaldiens descendant de ces derniers[4].
La première implantation des Thibaldiens à Provins, au nord de Sens et de Troyes ainsi qu'à Melun[16]) s'expliquerait par le fait que Richilde serait une sœur du comte Richard, fils de Garnier de Sens et de Teutberge d'Arles, et destitué de ses honneurs vers 932[4].
↑Anthony Stokvis, Manuel d'histoire, de généalogie et de chronologie de tous les états du globe : les États de l'Europe et leurs colonies, Leyde, E. J. Brill, (lire en ligne), p. 45.
↑Léonce Lex, Eudes, comte de Blois, de Tours, de Chartres, de Troyes et de Meaux (995–1037) et Thibaud, son frère (995–1004), , 198 p. (ISBN978-0364650240, lire en ligne).
↑Régine Le Jan – Famille et pouvoir dans le monde franc (VIIe – Xe siècles) : essai d’anthropologie sociale, thèse doctorat, Paris I – Paris, publications de la Sorbonne, 1994, p. 259 et note de bas de page 99.
↑(en + la) Charles Cawley, « Central France: Blois, Tours » [html], sur Foundation for Medieval Genealogy (fmg.ag), (consulté en ).
↑Joseph Depoin, Thibaud le Tricheur fut-il bâtard et mourut-il centenaire ?, dans : Études préparatoires à l'histoire des familles palatines, Société Historique de Pontoise et du Vexin, Pontoise, 1908, pp. 556–602.
↑Par exemple, Michel Bur – « La formation du comté de Champagne v. 950 – v. 1150 ». Mémoires des Annales de l’Est 54. Nancy, 1977, p. 153.
↑(en) Katharine Keats-Rohan, « Two Studies in North French Prosopography » [« Deux études sur la prosopographie du Nord de la France »], Journal of Medieval History, vol. 20, , p. 10.
↑Michel Bur, « La frontière entre la Champagne et la Lorraine du milieu du Xe à la fin du XIIe siècle », Forschungen zur wetereuropäischen Geschichte, France, , p. 245.
↑Philippe Thuillot. Les châtellenies au nord du Bassin parisien, du Xe au XIIIe siècle: étude sur les cadres institutionnels et les lieux de pouvoir, sur la société aristocratique. Thèse publiée en 2019, p. 284.