Il est par ailleurs auteur de plusieurs travaux sur la langue, l'histoire et la culture de la Corée. Il a également rédigé un ouvrage de référence sur l'histoire du tricot.
En 1952 Richard Rutt reçoit l'ordination sacerdotale au sein de l'Église d'Angleterre[2]. Son premier poste sera prêtre auxiliaire (curate) à la paroisse St George de Cambridge. Mais il décide d'aller en Corée comme missionnaire en 1954.
En Corée : carrière et travaux académiques
En 1965 Richard Rutt est promu archidiacre du secteur ouest de Séoul[3]. En juin de l'année suivante, il est nommé évêque auxiliaire pour le diocèse de Taejon par l'archevêque de Cantorbéry[4]. En il devient lui-même évêque de Taejon[3].
Durant son séjour en Corée, de 1954 à 1974, Richard Rutt étudie le langage, la culture et l'histoire de ce pays. Son nom coréen est Tae-yŏng No. Il publie plusieurs travaux universitaires pour la section coréenne de la Royal Asiatic Society[7]. Il collabore ensuite aux recherches historiques du prêtre anglican Roger Tennant[8]. Richard Rutt s'est spécialisé dans la poésie coréenne sijo et dans les formes plus anciennes. Dans la suite de sa carrière, qui se déroule en Angleterre, il adhère à l'Association of Korean Studies in Europe et à la British Association for Korean Studies[9],[10].
En il devient évêque de Leicester[12]. Il fait partie, en 1982, de ceux qui s'opposent et font finalement échouer l'accord de réunion de l'Église d'Angleterre avec l'Église méthodiste[13]. En son ancienneté lui permet d'accéder à la Chambre des lords[14].
Richard Rutt développe un intérêt pour le tricot et son histoire. Il publie ainsi A History of Hand Knitting en 1987, ouvrage qui devient un classique. Il lègue sa collection d'ouvrages et de magazines anciens sur le thème du tricot à l'université de Southampton[15].
Dans les années 1980, le débat sur l'introduction possible de l'ordination des femmes au sacerdoce se fait de plus en plus vif, et Richard Rutt fait partie de ceux qui s'opposent à cette mesure de façon déterminée, pour des raisons d'ordre théologique. En , il rabroue publiquement Margaret Thatcher qui s'y était déclarée favorable[16].
Richard Rutt prend sa retraite en 1990[17].
Ministère au sein de l'Église catholique
Le synode général de l'Église d'Angleterre décide finalement en 1992 d'autoriser les ordinations de femmes prêtres, les premières commençant à avoir lieu deux ans plus tard. Entre trois et cinq cents prêtres anglicans demandent à être reçus au sein de l'Église catholique[18],[19], avec parmi eux quatre évêques : Graham Leonard devenu évêque de Londres, John Klyberg, Conrad Meyer, et enfin Richard Rutt. En 1994 ce dernier est reçu au sein de l'Église catholique romaine[17]. Il est ordonné prêtre au sein de cette église en [20].
↑The Bamboo Grove: An Introduction to Sijo, ed. Richard Rutt (U. of Michigan Press, 1998)
↑Rutt, Richard. "The Translation of Korean Literature: Problems and Achievements", In Yonp'o Yi Ha-yun sonsaeng hwagap kinyom nonmunjip palgan wiwonhoe, ed.
↑"New Post for Korea Bishop", The Times, 16 janvier 1974, p. 14.
↑"New Bishop of Leicester", The Times, 1er novembre 1978, p. 19
↑"Clergy Veto Church Unity", The Times, 8 juillet 1982, p. 1.