Le sijo ([ɕiʥo], hangeul : 시조, trad. : « air populaire ») est un poème à forme fixe originaire de Corée et qui s'est développé lors de la période Joseon.
Histoire
Les premiers sijo sont du poète U T'ak (1262-1342) de la dynastie Goryeo de la fin du XIIIe et au début du XIVe siècle. C'est pendant la dynastie Yi de la période Joseon que le genre se développe[1].
La poétesse Hwang Jini, qui vécut sous le règne du roi Jungjong (1506-1544), est considérée comme l'une des meilleures auteurs de sijo[2],[3].
Le sijo désigne une forme poétique construite en 3 vers comptant chacun 3 groupes de syllabes, les deux premiers vers exposent le thème et le troisième apporte la conclusion[1].
Exemples de sijo :
- « Une nuit où la lune brillait sur l'île de Hansan
- Seul sur une tour de guet L'épée au côté, en proie à l'angoisse
- Venu d'on ne sait où l'appel d'un sifflet me déchire les entrailles »
- 동지달 기나긴 밤을 한 허리를 버혀 내여
- 춘풍 이불 아래 서리서리 넣었다가
- 어론 님 오신 날 밤이여든 굽이굽이 펴리라
- « Je coupe en deux la longue nuit de novembre
- Glisse une moitié sous la couverture printanière
- Quand il viendra, je la déroulerai pouce après pouce, pour rendre la nuit plus longue »
Poètes
Notes et références