La représentation permanente de la France auprès du Conseil de l'Europe est située à Strasbourg. Elle siège dans la villa Oppenheimer au 40 rue de Verdun, au cœur de l'Orangerie, quartier accueillant à la fois le Palais de l'Europe et la plupart des missions diplomatiques et consulaires[1]. Outre la rue de Verdun, elle est encadrée par l'allée Richard-Wagner et les rues Franz-Liszt et Brahms.
Rôle et fonctionnement
La représentation permanente assure l'interface entre les autorités françaises et le Conseil de l'Europe. Au Comité des ministres, la délégation française s'exprime au nom de la France, défend ses positions lors de négociations et veille à la mise en œuvre des engagements pris par les États membres. La représentante permanente et le(s) représentant(s) permanent(s) adjoint(s) siègent chaque mercredi au Comité des ministres, l'organe décisionnel du Conseil de l'Europe. L'équipe de la représentation permanente participe aux réunions préparatoires ainsi qu’aux sept groupes de travail appelés « groupes de rapporteurs ».
La délégation entretient avec le Secrétariat général de l'organisation des relations de travail quotidiennes et à tous les niveaux. Elle dialogue avec l'ensemble des acteurs investis dans les activités du Conseil, parmi lesquelles les 46 autres États membres ou encore la société civile.
La délégation entretient également des relations étroites avec les parlementaires français siégeant à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) ainsi qu'avec les élu(e)s des villes et des régions françaises, membres du Congrès des pouvoirs locaux et régionaux (CPLRE). Elle contribue à l'animation de la coordination interministérielle en maintenant des contacts avec tous les experts français participant aux travaux de l'organisation au niveau technique, et en les informant des enjeux sur les dossiers en cours. Elle joue également un rôle moteur en proposant des pistes en vue de l'élaboration des positions françaises.
La France est le premier des quatre « grands contributeurs » au Conseil de l'Europe, avec près de 55 millions d'euros de contribution annuelle. La France figure au 8e rang des contributeurs volontaires de l'organisation[8].
Villa Oppenheimer
En , la représentation permanente de la France s'installe dans ses locaux actuels, au 40 rue de Verdun, dans la villa Oppenheimer. Elle a été construite par l'architecte Bruno Paul à partir de [9],[10] et porte le nom de son commanditaire Julius Oppenheimer[9], un industriel allemand. Elle jouit d'un terrain de 8 000 m2 et elle approche les 1 600 m2 de surface intérieure[9].
La villa Oppenheimer accueille aujourd'hui de nombreuses œuvres déposées par le Fonds national d'art contemporain (FNAC), qu'il s'agisse de peintures ou de sculptures, accessibles au public via le site web de la représentation permanente[13].
Liste des représentants permanents de la France auprès du Conseil de l'Europe
Les représentants permanents de la France auprès du Conseil de l'Europe ont été successivement[14],[15] :
↑« Villa Oppenheimer (Strasbourg) », sur Archi-Wiki : y sont reproduits les plans de Bruno Paul, frappés d'un tampon mentionnant le permis de construire (Bauschein) du .
↑Décret du , JORF, no 39, , p. 2995, texte no 63, NOR MAEA0220069D.
↑Décret du , JORF, no 301, , texte no 142, NOR MAEA0520516D.
↑Décret du , JORF, no 153, , texte no 43, NOR MAEA0910119D.
↑Décret du , JORF, no 228, , texte no 58, NOR MAEA1024448D.
↑Décret du , JORF, no 154, , texte no 42, NOR MAEA1315488D.
↑Décret du , JORF, no 140, , texte no 40, NOR NOR MAEA1615701D.
↑Décret du , JORF, no 186, , texte no 104, NOR EAEA2019102D.
↑Décret du , JORF, no 172, , texte no 56, NOR EAEA2320030D.
Voir aussi
Bibliographie
Didier Girard (sous la dir. d'André Roux), La France devant la Cour européenne des droits de l'homme : Contribution à l'analyse du comportement étatique devant une juridiction internationale (thèse de doctorat en droit, no 2011AIX32073, faculté de droit et de science politique d'Aix-Marseille, ), Paris, L'Harmattan, coll. « Logiques juridiques », , 678 p. (ISBN978-2-343-04410-1), § 140–146, p. 67–69 [lire en ligne].