Fils d’un carreleur et d’une ménagère, René Noël fut diplômé en 1927 d’un régendat en mathématiques. Enseignant et syndicaliste dès les années 30, il s'engagea durant la guerre 1940-1945 au sein du mouvement de résistance impulsé par le parti communiste : le Front de l'Indépendance. En 1943, responsable au sein de ce mouvement de la presse clandestine pour le Brabant, il fut l'un des principaux réalisateurs du Faux Soir.
Après la guerre, il milita au parti communiste. Il rencontra le plus grand succès de l'idée récurrente de la gauche en Wallonie depuis 1945, soit celle du rassemblement des progressistes[réf. nécessaire]. Il obtint 21,5 % des voix aux élections de la fusion expérimentale des communes à Mons en 1970, puis (les élections ayant été annulées), près de 28 % en .
Et cela après l'appel au rassemblement lancé par le président du PSB et bourgmestre de Mons, Léo Collard le . Collard présenta cependant une liste distincte de l'UDP à Mons, la liste du PSB national qui garda malgré tout un léger avantage sur l'UDP.
René Noël parvint à réunir un certain nombre d'années toutes les familles de la gauche, à la fois les communistes, les chrétiens et les socialistes, s'ouvrant même, au-delà de l'expérience locale de Cuesmes puis de Mons, à des éléments de partis autonomistes wallons avec la création de l'UDPW. Il participa au Congrès national wallon de Liège en 1945.
Il fut plusieurs fois élu comme échevin, bourgmestre et sénateur.
Carrière politique
Niveau local
Échevin de la ville de Mons de 1946 à 1952
Bourgmestre de Cuesmes de 1965 à 1971.
Échevin à Mons de 1971 à 1976.
Niveau national
Sénateur communiste du Borinage de 1949 à 1950 et de 1954 à 1974.
Lors de la fermeture du charbonnage l’Héribus, c'est René Noël qui demanda le transfert sur la place de Cuesmes, de la lampe de mineur géante qui se trouvait dans la cour du charbonnage.
Fabrice Maerten, « René Noël et l'Union démocratique et progressiste, 1971-1982 : À la recherche d'un autre communisme dans un Borinage en crises », Cahiers d'histoire du temps présent, no 15, , p. 435-459 (lire en ligne, consulté le ).