Issu d'une famille de Loire-Atlantique, son père, Louis Pierre Auguste Babonneau, était ingénieur de première classe des Travaux publics de l'Indochine à Hanoï au Tonkin (Indochine française)[1]. Sa mère était Marie Émilie Parmentier. Ensemble ils ont eu 4 enfants : Marguerite, Suzanne, René et Pierre. Seul René est né à Nantes, les trois autres sont nés à Hanoï.
Promu chef de bataillon en , René Babonneau prend le commandement du 2e bataillon qui, à Bir Hakeim, le , repousse l'attaque de plus de 70 chars de la division Ariete, en en détruisant 35[3]. Son bataillon reçoit une citation à l'ordre de l'armée. Resté à l'arrière pour assurer le repli, lors de la sortie de vive force de Bir Hakeim, dans la nuit du 10 au , il est fait prisonnier et transféré en Italie, d'où il tente de s'évader par deux fois. La troisième fois, blessé par balle à l'épaule et au poumon, il parvient malgré tout à rejoindre le PC de la 13e DBLE le après deux années de captivité.
Chargé, lors du débarquement de Provence, de regrouper et d'organiser les formations FFI mises à la disposition de la 1re division française libre, à la tête de sa brigade volante, il se distingue lors des combats de Hyères et Toulon. Il combat jusqu'en sur le Doubs, dans la Haute-Saône et sur les contreforts des Vosges.
Promu lieutenant-colonel en , René Babonneau prend le commandement du 158e RI, à la tête duquel il participe à la libération de l'Île d'Oléron fin , montrant une fois de plus sa bravoure et son sens du combat.
En , il est affecté comme commandant en second du 2e REI en partance pour l'Extrême-Orient.
Affecté au GALE, chargé de la formation légionnaire des jeunes officiers en 1953, il quitte la Légion en 1954 pour le commandement de la subdivision de Teleghma.
Un soir dans une ville de garnison, un haut gradé surprend sa femme avec un homme. C'est un légionnaire. Une bagarre dans la chambre, le légionnaire s'enfuit avec des ecchymoses. Le haut gradé va le lendemain voir l'officier responsable des légionnaires, c'est René Babonneau, surnommé « Babs » par ses hommes. René Babonneau ne peut s'opposer à la requête du cocu : « je veux voir vos hommes, je reconnaîtrai le coupable car il a un œil au beurre noir ». René Babonneau va au-devant de ses hommes, et leur décrit la situation. Les hommes savent ce qu'ils doivent faire. Quand le cocu gradé passe en revue les légionnaires, ils ont tous un œil au beurre noir. C'est cela l'esprit légion et l'esprit « Babs »[5].
Le , une rue au nom du « colonel-René-Babonneau » est inaugurée sur la commune de Pornic à Sainte-Marie-sur-Mer à quelques mètres du cimetière où il repose[6].
Jean Rossi, Matricule 80546 : Journal de campagnes d'un légionnaire au service de la France (1939-1945), Rennes, Ouest-France, , 207 p. (ISBN2-7373-2669-9)