Reda Caire est le fils de Selim Gandour-Bey (1865-1923), haut fonctionnaire du gouvernement égyptien[2], et de Léonie Breuer de Walden (1873-1947), héritière des Breuer-Renoz de Walden, riche famille belge.
Début
Son nom de scène est inspiré de ses origines égyptiennes (Reda, prénom arabe, et Caire du nom de sa ville de naissance, Le Caire). Il débute à vingt ans, à Lyon, dans une troupe d'opérette. Il en fait son métier en 1928 puis part pour Paris, où il enregistre, en 1934, les chansons Je voudrais un petit bateau (Antonio Parera, Robert Valaire) et Les Beaux Dimanches de printemps (Jean Laurent, Gaston Gabaroche). C'est le début du succès et il reste un chanteur de charme populaire jusqu'à la fin des années 1950. Son impresario est Émile Audiffred.
Apogée
Reda Caire, tout au long de sa carrière, reste fidèle au monde de l'opérette, qui l'avait vu débuter. Il joue le Prince Danilo dans La Veuve joyeuse, se consacre à un répertoire moderne et de qualité et crée, à Paris, peu avant la Seconde Guerre mondiale, la version française de Balalaïka. Il joue également dans quelques films.
À la déclaration de guerre, l'Odéon de Marseille (haut lieu des années auparavant des opérettes dites marseillaises de René Sarvil, et d'Émile Audiffred) le voit créer, aux côtés de Pierre Larquey et de Milly Mathis, Destination inconnue, une œuvre d'un de ses auteurs fétiches, Gaston Gabaroche.
Il meurt d'un arrêt cardiaque à l'âge de cinquante-huit ans, le à Clermont-Ferrand. Il est enterré près de ses parents dans le village de Saint-Zacharie au cours d'obsèques auxquelles assiste entre autres son ami Fernandel. Par la suite, son nom est donné à la place principale du village (square Reda-Caire).
Vie privée
Reda Caire, bien qu'il épouse le 5 décembre 1938 Simone Bret, une artiste lyrique âgée de 27 ans, dont il divorce le 7 mars 1945, est homosexuel. Le biographe Emmanuel Bonini, dans son livre Le Véritable Yves Montand, soutient que le chanteur a entretenu une relation intime avec le jeune Yves Montand pendant de longs mois durant la guerre[3].
Ne t'aurais-je qu'une fois (de l'opérette de Franz Lehar Frasquita - Parlophone N° 85619)
Citation
« Je me souviens que Reda Caire est passé en attraction au cinéma de la porte de Saint-Cloud », Georges Perec, Je me souviens. C'est à lui que Perec consacre le tout premier de ses 480 « Je me souviens ».