Rajendra Kumar Pachauri est né à Nainital. Il a étudié à l'Institut indien des Chemins de fer de génie mécanique et électrique à Jamalpur (Bihar). Il a commencé sa carrière avec les chemins de fer indiens au Diesel Locomotive Works à Varanasi. Il a rejoint la North Carolina State University à Raleigh, États-Unis, où il a obtenu une maîtrise en génie industriel en 1972, et un doctorat avec des co-majors en génie industriel et en économie en 1974. Sa thèse de doctorat est intitulée, Un modèle dynamique pour la prévision de la demande d'énergie électrique dans une région spécifique située en Caroline du Nord.
Rajendra Kumar Pachauri a été associé à divers établissements universitaires et instituts de recherche[2]. Il a été membre :
de la cour des gouverneurs de l’Administrative Staff College of India (ASCI) (1979-1981).
Rajendra Kumar Pachauri est l’un des membres de l’External Advisory Board du Chicago Climate Exchange[3] (CCX), la bourse américaine des crédits carbone.
Il est également membre du comité d'honneur de la Fondation Chirac, lancée en 2008 par l'ancien chef de l'État Français Jacques Chirac pour agir en faveur de la paix dans le monde[4].
Pour sa contribution à l’environnement[5], il a reçu le Padma Bhushan en 2001, l’une des distinctions civiles les plus élevées en Inde, reconnaissant tout service éminent rendu à la nation. Il est officier de la légion d'honneur depuis 2006. Il représenta le GIEC lors de la remise du prix Nobel de la paix 2007, que le GIEC partagea avec Al Gore. Il a reçu le Prix MEDays 2010 de l'Environnement et du développement durable, décerné par l'Institut Amadeus dans le cadre du Forum international « MEDays, le Forum du Sud ».
Lors de la conférence de Copenhague en sur le changement climatique, il a logiquement demandé à l'ensemble des pays de réels efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre au plus vite.
De même, dans sa préface du livre de Robert Kandel, Turning the Tide on Climate change[6], il demande que l'on respecte les conclusions du 4e rapport du GIEC et demande à « l'industrie de mettre en pratique ce qu'elle prêche car, via ses solutions d'amélioration de l'efficacité énergétique, l'industrie chimique a le potentiel pour être à la pointe de la lutte contre le changement climatique et pour l'adaptation nécessaire ».
Controverses
Rajendra Kumar Pachauri a été critiqué, en particulier fin 2009 et début 2010, pour un supposé parti pris dans les travaux du GIEC et des affirmations hâtives contredisant les sceptiques là où ils avaient raison. Ainsi, Rajendra Pachauri a dû s'excuser et retirer ses affirmations précédentes sur la fonte des glaciers de l'Himalaya[7]. De même, Martine Tabeaud et Xavier Browaeys, deux universitaires français, professeurs de climatologie et de géographie, l'ont critiqué pour avoir soutenu que c’est l’eau de fonte des glaciers qui permet la culture irriguée dans les plaines très densément peuplées de l’Inde, du Bangladesh, de la Birmanie, de la péninsule indochinoise et de la Chine, des propos que « la lecture de n’importe quel manuel de géographie du secondaire suffit à invalider » car, « à l’exception des hautes vallées aux faibles densités, c’est la mousson qui rythme le calendrier agricole, qui détermine les récoltes et conditionne les systèmes d’irrigation. »[8] Selon le journaliste Stéphane Foucart, « la plupart des critiques qui visent le GIEC et son président leur attribuent une tendance à l'alarmisme »[9]. Il a également été visé par des accusations de conflits d'intérêts et d'enrichissement personnel selon le même journal.
Le , Rajendra Kumar Pachauri quitte définitivement ses fonctions. Selon l'ONU, il était visé par une plainte d'une ancienne employée pour harcèlement sexuel[19].