Comme fils aîné, il succède à son père Gradinja sur le trône de Duklja vers 1146[2]. Il est intronisé par Manuel Ier Comnène lors d'une visite à Constantinople, au cours de laquelle il rend hommage à l'empereur[2]. Contrairement à son père qui n'avait été qu'un roi titulaire, Radoslav porte le titre de « prince » (knez)[2]. Le règne de Radoslav commence à l'époque où les Serbes de Raška de la dynastie Vukanović affirment leur ambitions de contrôler la Duklja[2],[3].
Les Normands craignent que le champ de bataille se déplace des Balkans vers les régions qu'ils contrôlent en Italie[4]. Manuel s'allie également avec les Allemands du Saint-Empire, après avoir défait les Coumans en 1148[5]. Les Serbes, Hongrois et Normands échangent des émissaires, le but des Normands étant de contrecarrer les plans de Manuel de recouvrer le sud de l'Italie[6].
Les Serbes, menés par les frères Uroš II Primslav et Desa, se révoltent contre les Byzantins, lorsque Manuel se trouve à Avlona en train de préparer une offensive de l'autre côté de la mer Adriatique. Cette révolte met en danger l'empereur en cas d'attaque contre l'Italie, car les Serbes peuvent s'emparer de ses bases sur l'Adriatique[6].
Les Serbes mènent ensuite une offensive contre Radoslav, qui était un loyal vassal des Byzantins[6]. Radoslav est repoussé dans la région sud-ouest de la Duklja, vers Kotor, et ne conserve sous son autorité que la région côtière, avec ses frères qui contrôlent l'arrière-pays de Duklja et de Trebinje – soit les deux tiers de la Duklja[6]. Radoslav réclame l'aide de l'empereur, qui lui envoie des forces de Durazzo[6]. À ce moment, la Chronique du prêtre de Dioclée se clôt, vraisemblablement parce que l'auteur du texte meurt[6]. Un conflit majeur commence dans les Balkans : Uroš II et Desa, pour faire face à l'offensive des Byzantins, demandent l'appui de leur frère Beloš, le comte palatin de Hongrie[6]. En 1150, les troupes hongroises jouent un rôle actif en Serbie[6]. Le sort ultérieur de Radoslav est inconnu. Il est le père putatif de Mihailo III.
Précisions
Du Cange (1610-1688) identifie Radoslav avec un certain Vakin[7]. Son nom Radoslav est un nom slave. Dans l'historiographie, il est parfois identifié sous le patronyme de Gradinić (Радослав Градинић[7]) c'est-à-dire « fils de Gradinja ».
↑Srpska akademija nauka i umetnosti, Društveni i istoriski spisi, (lire en ligne)
« Око 1148. год. ситуација на Балкану била је овака. На једној страни беху у савезу Византија и Млеци, а на другој Нормани и Мађари. Нормани су били побеђени и у опасности да се ратиште пренесе с Балкана на њихово подручје у Италију. Да омету Манојла у том плану они настоје свима средствима, да му направе што више неприлика код куће. Доиста, 1149. год. јавља се нови устанак Срба против Ви- зантије, који отворено помажу Мађари. Цар ... »
↑ a et bGlasnik Srpskoga učenog društva, vol. 54, (lire en ligne), p. 180
« Угри су послали у помоћ Србији коњанике и вероватно их предводио Белуш. Вакин се бори пешице. Du Cange мисли, да је Вакин, архижупан Радослав Градинић. По историјским податцима Радослав није ни био у боју на Шаранцима. Г. Васиљевски“ вели: „Има имена у Угарској Vachan“, ... »
Sources
(en) John Van Antwerp Fine Jr., The Early Medieval Balkans : A Critical Survey from the Sixth to the Late Twelfth Century, Ann Arbor, Michigan, University of Michigan Press, (lire en ligne)
(sr) Драгана Кунчер, Gesta Regum Sclavorum, vol. 1, Београд-Никшић, Историјски институт, Манастир Острог, (lire en ligne)
(sr) Tibor Živković, Gesta Regum Sclavorum, vol. 2, Београд-Никшић, Историјски институт, Манастир Острог, (lire en ligne)
(en) Tibor Živković, Forging unity : The South Slavs between East and West 550-1150, Belgrade, The Institute of History, Čigoja štampa, (lire en ligne)