En 1942, des opérateurs de radars militaires britanniques observent des émissions radio énergétiques provenant du Soleil. Au cours de la même décennie, les astronomes découvrent plusieurs dizaines d'autres radiosources célestes[2]. En 1955, Bernard F. Burke et Kenneth Franklin découvrent que Jupiter émet également des ondes radio[3].
En 1946, on identifie la première radiogalaxie, Cygnus A[4].
Au cours des années 1950, on fait les premières observations radio de ce qui sera appelé plus tard des quasars[5].
À partir du milieu du XXe siècle, des scientifiques demandent que certaines fréquences radio soient dédiées au service de la radioastronomie afin que les observations ne soient pas perturbées par des émissions artificielles. L'Union internationale des télécommunications (ITU) a ensuite établi des bandes protégées[7], qui ne sont cependant pas toujours respectées.
Les radiosources émettent des radiations en continu résultant de deux principaux phénomènes : les rayonnements thermique et synchrotron. Les rayonnements thermiques sont produits par l'énergie électromagnétique de la chaleur. Cette radiation est composée de photons de différentes longueurs d'onde émis lorsqu'un électron change d'orbitale à l'intérieur d'un atome. Le deuxième phénomène est le rayonnement synchrotron, un processus non thermique produit par des électrons accélérés par un champ magnétique et se déplaçant à des vitesses proches de celle de la lumière[2],[8].
Les radiosources peuvent être discrètes, c'est-à-dire des sources radios avec une position précise dans l'espace, comme le Soleil, ou non-discrètes, avec une distribution continue dans toutes les directions de l'espace, comme par exemple le fond diffus cosmologique[1].
La radiosource la plus puissance visible à partir de la Terre est le Soleil. Les ondes émises sont assez puissantes pour que la plupart des radioamateurs constatent que sur certaines fréquences, les signaux radios sont fortement parasités par sa présence au dessus de l'horizon[réf. souhaitée].
Dans le domaine radio, le Soleil émet surtout des longueurs d'onde situées entre 1 et 10 centimètres[9]. Ces ondes proviennent de la perturbation du champ magnétique solaire[9].
Jupiter est l'autre principale radiosource du Système solaire[3]. On y observe notamment de puissantes « tempêtes » radio, dont les rayonnements se situent entre 18 MHz et 24 MHz[10],[11].
La Voie lactée est la deuxième radiosource la plus brillante vue à partir de la Terre[12]. Elle émet des ondes radios dans des fréquences situées entre 408 MHz et 115 GHz[13].
La luminosité provient surtout de son centre, où se trouve notamment la radiosource Sagittarius A[14].
Les radiogalaxies sont des galaxies qui émettent de très grandes quantités d'énergie sous formes d'ondes radios, beaucoup plus que les autres galaxies.
Certaines radiogalaxies géantes, s'étendant sur plusieurs mégaparsecs (Mpc), ont été observées. Parmi celles-ci, on compte Alcyonée, qui s'étend sur environ 5 Mpc et qui contiendrait un trou noir supermassif de 4 × 108masses solaires[18].
Le fond diffus cosmologique est un rayonnement électromagnétique datant de la fin de l'Univers primordial et présent dans tout l'Univers observable[1],[19]. Plus vieille radiosource jamais observée, son rayonnement est désormais situé dans le domaine des micro-ondes en raison des effets de l'expansion de l'Univers.
↑(en) Martijn S. S. L. Oei, Reinout J. van Weeren, Martin J. Hardcastle, Andrea Botteon, Tim W. Shimwell, Pratik Dabhade, Alvin R. D. J. G. I. B. Gast, Huub J. A. Röttgering, Marcus Brüggen, Cyril Tasse, Wendy L. Williams et Aleksandra Shulevski, « The discovery of a radio galaxy of at least 5 Mpc », sur www.aanda.org (consulté le )
↑Commission d'enrichissement de la langue française (France), FranceTerme, 2023, « fond diffus cosmologique », sur vitrinelinguistique.oqlf.gouv.qc.ca (consulté le ).
Bibliographie
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