Quintus Fabius Maximus Verrucosus (le Verruqueux[1]), dit Cunctator (le Temporisateur), dit aussi Ovicula (la petite brebis[2]), est un homme politique et militaire romain, né vers 275 av. J.-C. à Rome et mort en 203 av. J.-C. dans la même ville.
Mais sa stratégie est gênée par le manque d'unité de commandement de l'armée romaine : le Magister equitum, Marcus Minucius Rufus est un adversaire politique du Cunctator. Ce n'est qu'après avoir été sauvé in extremis par le dictateur que Minucius se range sous ses ordres.
Fabius Maximus défait une partie de l’armée carthaginoise à Capoue.
Fabius Maximus Cunctator est encore nommé trois fois consul en 215, 214, et 209, année où il reprend Tarente, alors ralliée à Hannibal.
En 206 av. J.-C., opposé aux aventures offensives, le vieux Fabius refuse sa confiance au projet du jeune et ambitieux Scipion qui propose de porter la guerre en Afrique[4],[5]. C'est son dernier acte politique, il meurt quelques années plus tard.
Société Fabienne
En 1884, la Fabian Society est créée en Angleterre. Ce mouvement d'aspiration socialiste est mené principalement par George Bernard Shaw et Sidney Webb. Dans sa lutte pour une société plus juste, les Fabiens adoptent une attitude progressive et patiente, et ce faisant, s'inspirent de Fabius Cunctator dans sa guerre l'opposant à Hannibal[6].
Bibliographie moderne
Françoise Wycke-Lecocq, « La gens Fabia à l'époque républicaine : de la légende à l'histoire. Recherches sur la représentation littéraire d'une grande famille patricienne romaine » (thèse de doctorat de 3e cycle, La Sorbonne - Paris IV, 1986, dir. Jean Beaujeu).
Voir aussi
Son nom est réutilisé par Jules Massenet dans Roma, surtout comme un alibi de couleur locale.
La pièce de Kaj Munk, Avant Cannes, présente dans un registre grinçant l'opposition symbolique de la démocratie (Fabius Maximus) et du régime autoritaire (Hannibal), à la veille de la grande défaite. Fabius Maximus, bien que prochainement vaincu via ses successeurs Paul Émile et Varron, y figure un possible avenir.
↑Jean-Pierre Martin (dir.), Alain Chauvot (dir.) et Mireille Cébeillac-Gervasoni (dir.), « 3 - Société et institutions début de la conquête du Latium : La reconquête », dans Jean-Pierre Martin, Alain Chauvot, Mireille Cébeillac-Gervasoni, Histoire romaine, Armand Colin, , 480 p. (lire en ligne), La capmpagne d'Afrique.