Pépée (animal)

Pépée
Informations
Espèce
Sexe
Date de décès
Propriétaire

Pépée est le nom du chimpanzé femelle adopté par Léo Ferré en 1961.

Biographie

Avant son adoption

Pépée est achetée en 1961, alors qu'elle est encore bébé, à un dresseur de singes du nom de Gin[1].

Vie avec Léo Ferré

Pépée vivait au château de Pechrigal en compagnie de Léo Ferré et son épouse Madeleine Rabereau. La fille de cette dernière, Annie Butor, refusera d'y vivre avec eux. Elle décrit le château comme un « zoo d'animaux en souffrance » au sein duquel vivaient des chiens, des chats, un taureau, des vaches, un cochon, des moutons, des chèvres, un poney et d'autres chimpanzés[2],[3] ; un ours brun est même resté quelque temps dans le domaine[4]. Les animaux étaient libres d'aller et venir dans le château et prenaient possession des lieux de manière invasive[1].

Pépée restait cependant l'animal préféré du couple, allant jusqu'à l'élever comme leur propre fille : elle avait sa propre chambre, ses jouets et partageait des moments avec eux tels que les repas, la sieste ou même la conduite de la voiture[3].

Annie devait parler de Pépée comme sa « sœur »[2]. Cela dit, la guenon se montrait régulièrement agressive envers elle[3].

Au fil des années, Pépée commence à n'en faire qu'à sa tête et la vie au château devient un enfer : elle vole et déshabille les invités, mord les domestiques qui finissent par démissionner, enlève un bébé[1].

Mort

En mars 1968, lors d'une balade en forêt, Pépée tombe d'un arbre et se blesse gravement à la cuisse, ce qui la rend agressive, notamment envers le vétérinaire qui est incapable de lui prodiguer des soins[4]. Éclate alors une dispute au sein du couple, dont les rapports se sont détériorés depuis plusieurs années. Léo Ferré part assurer un gala seul et à la suite d'un appel téléphonique où sa femme le menace, ne revient pas au domicile. Leur rupture est effective. Quant à Pépée, ses blessures s'aggravent et elle souffre de plus d'une gangrène[3].

Les circonstances exactes de la mort de Pépée restent floues, certaines sources affirmant que Madeleine a fait appel à un chasseur pour abattre la guenon[4], d'autres disant que c'est Madeleine elle-même qui mettra fin aux jours de l'animal[3] d'un tir de carabine[5].

Le chanteur tient son épouse pour responsable de cet épisode. Le couple divorce au bout d'une longue procédure en 1973[3].

Pépée est enterrée dans le jardin du château de Pechrigal[4].

Postérité

Peu après la mort du chimpanzé, Léo Ferré écrit et compose Pépée, chanson hommage qui sort en 1969 sur l'album L'Été 68. Il l'évoque encore dans les chansons Tu ne dis jamais rien (1971) et Les Étrangers (1974), et divers textes. Il consacrera aussi une chanson à une autre de ses chimpanzé, Zaza (enregistrement inédit resté en état de maquette, paru à titre posthume en 2000 sur l'album Métamec).

Notes et références

Références

  1. a b et c Jean-Pierre Perrin, « Pépée, tyran de Ferré », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. a et b Laure Narlian, « Léo Ferré et son chimpanzé Pépée : chronique d'un drame annoncé », francetvinfo.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a b c d e et f Violette Salle, « Léo Ferré : de quoi est morte Pépée, son chimpanzé adoré élevé comme sa fille ? », Voici,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. a b c et d Jean-Marie Decorse, « Léo Ferré aurait eu 100 ans », La Dépêche,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Jacques Vassal, Léo Ferré, la voix sans maître, Cherche Midi, (ISBN 978-2-7491-2833-7, lire en ligne)

Voir aussi

Bibliographie

  • Annie Butor (préf. Benoîte Groult), Comment voulez-vous que j'oublie : Madeleine & Léo Ferré 1950-1973, Paris, Phébus, coll. « Littérature française », , 214 p. (ISBN 978-2-7529-0945-9, OCLC 842464949)

Articles connexes

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