En 1983, l'Armée nationale populaire signe un accord avec la république populaire de Chine pour la fourniture d’un réacteur nucléaire de 15 mégawatts thermiques, du nom de Es-Salam (« paix »), qui est construit en secret à la fin des années 1980 sur le site d'Aïn Oussera.
Le réacteur algérien n'est découvert qu’en 1991 par un satellite de reconnaissance de l'US Air Force. Utilisant l'eau lourde comme fluide modérateur, il se prêterait assez facilement à une utilisation militaire : il pourrait permettre, à partir d’uranium naturel, de produire en un an assez de plutonium de la qualité nécessaire pour une bombe[2].
Peu après un article du Washington Times[3], des satellites de reconnaissance de l'US Air Force survolent le site d'Aïn Oussera, entraînant une controverse dans la communauté du renseignement sur l'usage, militaire ou non, du site[4]. Or, rétrospectivement, il est évident que ces articles ont été publiés dans un but de propagandes : en effet, des dates sont régulièrement données pour l'obtention par l'Algérie d'armes nucléaires. Ces effets d'annonces n'ont jamais reposé sur des fondements scientifiques et de très nombreuses échéances ont été dépassées sans que l'Algérie n'ait produit l'arme nucléaire, ni que l'AIEA n'ait eu jamais à faire part de son moindre doute.
Production d'électricité
En 2008, l’Algérie envisage de construire une centrale nucléaire pour produire de l'électricité, elle examine alors une coopération avec la France, les États-Unis et la Russie[5],[6]. Jusqu'en 2022, aucune centrale nucléaire n'est encore prévue.
(en) Jeffrey Fields et Jack Boureston, SIPRI Yearbook 2009 : Armaments, Disarmament and International Security, Oxford University Press, , 594 p. (ISBN978-0-19-956606-8, lire en ligne), chap. 9 (« Arms control, disarmament and non-proliferation »)