Il a eu lieu du au . Au terme 2 ans d'enquête et de 11 mois de procès, sur les 24 accusés, 13 ont été condamnés à des peines de prison, 10 ont été acquittés et l'un des prévenus (Max Bruegemann, secrétaire du Vorstand), avait été libéré, non-jugé, avant le début du procès pour raisons de santé.
Historique
Le procès contre IG Farben est le second des trois procès industriels, les deux autres étant contre Flick et Krupp.
En tête des vingt-quatre accusés figurent Carl Krauch, président du Conseil d'administration, et Hermann Schmitz(en), président du Conseil de direction. Vingt accusés étaient membres du Conseil exécutif. Les chefs d’accusation sont les mêmes pour tous : planification, préparation et exécution de guerres d’agression ; exploitation, asservissement et extermination de travailleurs forcés ; mais aussi participation à une conspiration visant à commettre des crimes contre la paix, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. Les autres points de l’acte d’accusation comprennent les expérimentations criminelles sur les êtres humains, notamment sur les détenus des camps de concentration, la complicité dans le génocide, en particulier les gazages à Auschwitz et dans d’autres camps, ainsi que la fourniture de gaz toxiques à cet effet[1].
La grande clémence des verdicts a été expliquée par deux raisons :
au moment de la défaite de l'Allemagne nazie, la direction d’IG Farben a fait détruire ou falsifier les archives de l'entreprise ;
la direction d’IG Farben a pu s'assurer de bénéficier des services de « soixante des meilleurs avocats d’Allemagne », lesquels qui sont parvenus à imposer l'idée que seuls les crimes individuels pouvaient être poursuivis devant ce type de tribunal au regard du droit international[9].
↑ a et b(en) « The Devil's Chemists. By Josiah E. DuBoisJr., in Collaboration with Edward Johnson. (Boston: The Beacon Press. 1952. Pp. x, 374. $3.75.) », American Political Science Review, vol. 47, no 1, , p. 255 (ISSN0003-0554, DOI10.1017/s0003055400286000, lire en ligne, consulté le ).
↑(de) IG Farben : von Anilin bis Zwangsarbeit, Schmetterling, , 240 p. (ISBN978-3-926369-46-8), p. 117.
↑(en) Diarmuid Jeffreys, Hell's Cartel : IG Farben and the Making of Hitler's War Machine, Metropolitan Books, , 496 p. (ISBN978-0-8050-7813-8), p. 210-211.
(en) (en) « The Devil's Chemists. By Josiah E. DuBoisJr., in Collaboration with Edward Johnson. (Boston: The Beacon Press. 1952. Pp. x, 374. $3.75.) », American Political Science Review, vol. 47, no 1, , p. 255 (ISSN0003-0554, DOI10.1017/s0003055400286000, lire en ligne, consulté le )
(en) Grietje Baars: Capitalism´s Victor´s Justice? The Hidden Stories Behind the Prosecution of Industrialists Post-WWII. In: The Hidden Histories of War Crime Trials. Heller and Simpson, Oxford University Press, 2013, (ISBN978-0-19-967114-4).
(de) Florian Jeßberger: Von den Ursprüngen eines „Wirtschaftsvölkerstrafrechts“: Die I.G. Farben vor Gericht. In: Juristenzeitung. 2009.
(de) Stefan H. Lindner: Das Urteil im I.G.-Farben-Prozess. In: NMT – Die Nürnberger Militärtribunale zwischen Geschichte, Gerechtigkeit und Rechtschöpfung. Priemel und Stiller, Hamburger Edition 2013, (ISBN978-3-86854-577-7)