Priti Patel est la fille de Sushil et Anjana Patel, des immigrés d'origine indienne. Ses parents sont originaires du Gujarat, en Inde, mais déménagent en Ouganda. Ils fuient les persécutions contre les populations asiatiques en Ouganda dans les années 1960, émigrant au Royaume-Uni, où ils montent une chaîne de points de vente de presse[1].
Après ses études, Priti Patel effectue un stage au Conservative central office[2]. Elle intègre ensuite le Referendum Party comme chargée de communication[3].
En 1997, cette admiratrice de Margaret Thatcher rejoint le Parti conservateur. Elle tente une première fois de devenir députée, en 2005[1].
Priti Patel, membre du Conservative Friends of Israel(en) (CFI), démissionne de son poste de secrétaire d'État au Développement international le , après avoir eu une série de rencontres avec des responsables israéliens, dont le Premier ministre Benjamin Netanyahu, lors de vacances en Israël ainsi qu'au Royaume-Uni et aux États-Unis, sans en avoir informé préalablement le gouvernement[11]. Une fois mise en cause, Priti Patel (qui, lors de ses rencontres en Israël, était en général accompagnée par Stuart Polak, président honoraire des Conservative Friends of Israel), avait d'abord donné une explication qui avait amené Theresa May à se limiter à une simple réprimande, mais il apparut que Priti Patel avait caché qu'il s'agissait d'octroyer un financement à l'armée d'Israël au titre d'intervention humanitaire en faveur des blessés syriens du Golan[12].
Pourparlers secrets et crainte de théories du complot
Le , The Jewish Chronicle se fait l'écho de la crainte, exprimée en Grande-Bretagne par des représentants de la communauté juive et par des activistes pro-israéliens, que les pourparlers secrets de Priti Patel avec des personnalités politiques israéliennes n'alimentent des théories du complot antisémites[13].
Selon le cabinet de la Première ministre Theresa May, celle-ci n’était pas au courant de ces réunions avant que la BBC ne les révèle le 3 novembre 2017. Un reportage du journal britannique Jewish Chronicle a suggéré le contraire. Il a affirmé que, bien que ces réunions n’aient pas été préalablement autorisées, les responsables du cabinet de Theresa May en ont eu connaissance presque immédiatement par l’intermédiaire de leurs homologues israéliens.[réf. souhaitée]
Idéologie politique et points de vue
La Première ministre conservatrice Margaret Thatcher est très tôt devenue l'héroïne politique de Priti Patel : selon Patel, Thatcher « avait une capacité unique à comprendre ce qui faisait vibrer les gens, les ménages et les entreprises. Gérer l'économie, équilibrer les comptes et prendre des décisions — ne pas acheter des choses que le pays ne pouvait pas se permettre ».
Patel est considérée comme appartenant à la droite du Parti conservateur. Elle a pris des positions fermes sur la lutte contre la criminalité, attirant l'attention des médias après avoir plaidé en faveur du rétablissement de la peine capitale dans l'émission de la BBC Question Time en , bien qu'en 2016, elle a déclaré ne plus partager cette position. Elle est opposée au vote des prisonniers.
S'exprimant à la BBC Radio Kent en , Priti Patel déclare qu'elle trouve l'abréviation « BME », couramment utilisée pour désigner les Noirs et les minorités ethniques, « condescendante et insultante ». En effet, étant née en Grande-Bretagne, elle se considère avant tout britannique.
Secrétaire à l’Emploi de David Cameron, elle participe à la campagne pour la sortie de l'UE, et déclare que « l’Union européenne est non démocratique et interfère trop dans notre vie quotidienne »[1].
En tant que députée, elle vote pour un système d’asile plus strict et pour un durcissement des conditions d’immigration[1]. Elle maintient cette position au sein du gouvernement, notamment par le plan d'asile rwandais[14].
↑Le Figaro.fr avec AFP, « GB: démission de la secrétaire d'Etat au commerce international », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
↑franceinfo avec AFP et Reuters, « Une membre du gouvernement britannique démissionne après avoir rencontré en secret des dirigeants israéliens », 8 novembre 2017, en ligne.
↑Marcus Dysch, « Patel fallout 'will set us back 20 years'. Leaders warn affair will harm Israel supporters and Jewish community », The Jewish Chronicle, 9 novembre 2017, en ligne.
↑(en-GB) « Rwanda: We're committed to asylum plan, says Priti Patel », BBC News, (lire en ligne, consulté le )