Cet article est une ébauche concernant le droit français.
En France, le délit de prise illégale d’intérêts est défini à l’article 432-12 du code pénal :
La prise illégale d'intérêts est un délit puni de cinq ans d'emprisonnement et de 500 000 euros d'amende. La prise illégale d'intérêts comporte toutefois une exception (alinéa 2). Les élus de communes de moins de 3 500 habitants peuvent conclure un certain nombre de conventions avec la commune, par exemple afin d'acquérir des biens immobiliers ou immeubles ruraux sous réserve de l'avis favorable du service des Domaines et d'une délibération motivée du conseil municipal.
Certaines associations connues sont spécialisées dans la prévention et la répression de ce type d'infraction, telle que ALPAGA[1], Transparency International ou Anticor.
Selon l'association ALPAGA, les possibilités de recruter du personnel intuitu personæ au sein des administrations publiques et par les parlementaires à l'égard de leurs collaborateurs porteraient un risque accru de prise illégale d'intérêts dans le cas de l'embauche d'un proche[2].
Depuis la jurisprudence de l'arrêt du 6 décembre 1996, le juge administratif saisi d'un recours pour excès de pouvoir annule la nomination d'un fonctionnaire dans une entreprise concurrentielle, lorsque la personne nommée est placée dans une situation potentielle de prise illégale d'intérêts. Cette annulation ne veut pas dire pour autant que l'infraction pénale ait été commise.
Créé par le code pénal de 1810, ce délit est dénommé « délit d'ingérence » jusqu'à sa réécriture en 1992[3].
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