Polygala rupestris est un petit arbrisseau possédant des tiges ligneuses à la base. Elles sont ramifiées, plus ou moins imbriquées ou décombantes, très glabres et mesurent 6 à 20cm. Les feuilles épaisses, ovales, glabres, mesurent 10 à 15mm. À l'aisselle des feuilles supérieures de la tige sont insérées de courtes grappes ne s'allongeant pas après la floraison. Elles portent 1 à 5 fleurs mesurant au plus 5 à 6mm, bleuâtres, blanchâtres ou rougeâtres. Les sépales latéraux pétaloïdes, appelés ailes, sont munies d'une large bande verdâtre renfermant 3 nervures peu nettes[2],[3].
Cette plante a été décrite la première fois par l'abbé Pierre André Pourret en 1788[4]. L'épithète spécifique provient de rūpēs, paroi de rocher[5].
Polygala font-queri est une espèce dédiée par le botaniste espagnol Carlos Pau Español à son collègue Pius Font i Quer, mais ce dernier en fait une sous-espèce Polygala rupestris subsp. font-queri (Pau) Font Quer (1931)[6].
Écologie
Polygala rupestris se rencontre dans les rochers calcaires, les broussailles[2],[3]. C'est une méditerranéenne occidentale : en Espagne[7], en France[8], en Maroc, en Agérie et en Tunisie[9] ;
La sous-espèce tunetanum décrite par Murbeck[10] (synonyme de la variété oxyccocoides de Chodat) était considérée comme endémique de la Tunisie[11]. Elle a été incluse dans la sous-espèce rupestris présente également au Maroc et en Algérie[9].
(es) María Matilde Carazo-Montijano et Carlos Fernández-López, Catálogo de las plantas vasculares de Andalucía y Marruecos, Herbario Jaen, , 417 p. (ISBN84-931296-4-X, lire en ligne)
Alain Dobignard et Cyrille Chatelain, Index synonymique de la flore d’Afrique du Nord, vol. 5 : Dicotyledoneae : Oleaceae - Zygophyllaceae, Genève, Ville de Genève - Éditions des Conservatoire et Jardin Botaniques, , 451 p. (ISBN978-2-8277-0128-5)
(es) Pius Font-Quer et Carlos Pau Español (dir.), « De flora occidentale adnotationes », dans Cavanillesia. Rerum botanicarum acta, vol. IV, Herbario Jaen, , 417 p. (lire en ligne)
Svante Samuel Murbeck, Contributions à la connaissance de la flore du nord-ouest de l'Afrique et plus spécialement de la Tunisie ; I. Ranunculaceae - Cucurbitaceae, Lund, Impr. E. Mulström, , 83 p. (lire en ligne)
Pierre André Pourret, « Extrait de la Chloris Narbonensis, renfermée dans un voyage fait depuis Narbonne jusqu'au Montserrat, par les Pyrénées », Histoire et mémoires de l'Académie royale des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse, Toulouse, D. Desclassan, vol. 3, , p. 297-334 (ISSN1153-673X, lire en ligne)