La piste se trouve au lieu-dit « Les Pellerins », aujourd'hui quartier des Pélerins, au sud-ouest du bourg de Chamonix-Mont-Blanc, à proximité du téléférique de l'Aiguille du Midi, ce qui permet la remontée des bobsleighs et des athlètes pendant les compétitions. Elle évolue au sud-est du hameau, dans la forêt sur les premières pentes au pied du massif du Mont-Blanc, entre les torrents du Dard à l'est et de la Creuse au sud-ouest, entre 1 230 et 1 060 mètres d'altitude.
La longueur de la piste, qui comporte 19 courbes, est de 1 369,88 mètres pour une largeur de 2 mètres[1].
Lors des Jeux olympiques de 1924, c'est l'équipe suisse d'Eduard Scherrer, Alfred Neveu, Alfred Schläppi et Heinrich Schläppi qui obtient la médaille d'or, devant un équipage britannique et un équipage belge[5]. La piste des Pellerins accueille par la suite de nombreuses compétitions, dont à plusieurs reprises les championnats de France de la discipline. Réputée comme étant dangereuse, sa fermeture est annoncée en 1950 à la suite des championnats de France au cours desquels cinq athlètes trouvnt la mort et deux autres se blessent. En , la municipalité retire la concession qui permettait au Club des sports de Chamonix d'utiliser la piste[3] puisqu'en 1959, le début du percement du tunnel du Mont-Blanc entraîne la création de la rampe d'accès routière à travers le bois où se trouve la piste. Elle est alors en partie démolie et l'urbanisation du fond de la vallée avec l'agrandissement du hameau des Pélerins et l'aménagement de la route nationale 205 en voie rapide poursuit sa destruction partielle ; il n'en reste aujourd'hui que quelques tronçons.
L'équipe suisse de bobsleigh sur la piste avec en arrière-plan l'un des pylônes du téléférique de l'Aiguille du Midi.Vestiges de la piste en 2023 interrompus en aval par l'urbanisation dans la vallée de Chamonix.Vue en 2015 depuis le Brévent au nord-ouest du torrent de la Creuse traversant le bois des Pélerins où se trouvait la piste de bobsleigh (à gauche du torrent) et traversée depuis les années 1960 par la rampe d'accès au tunnel du Mont-Blanc.
↑M.A. Avé (dir.), « Les sports d'hiver », dans Les Jeux de la VIIIe Olympiade Paris 1924 : rapport officiel, Paris, Librairie de France, , 852 p. (lire en ligne), p. 652.
↑Thierry Terret, « Prendre ses repères : la semaine internationale de sports d’hiver à Chamonix », dans Les paris des Jeux olympiques de 1924, vol. 1 : Les paris de la candidature et de l’organisation, Biarritz, Éditions Atlantica, (lire en ligne), p. 9.