Pietro Liberi est né à Padoue et a fait sa première formation auprès Alessandro Varotari (« il Padovanino »).
Sa jeunesse fut tumultueuse et lors d'un voyage à Constantinople en 1628, il a été capturé et réduit en esclavage pendant huit mois par des pirates provenant de Tunis. Il poursuivit ses voyages aventureux dans le bassin méditerranéen, puis il est à Rome entre 1638 et 1641. Il remonte ensuite vers la Vénétie en passant par la Toscane et l'Émilie.
Installé à Venise en 1643, il y fait des faux pendant huit ans avant de partir à Vienne et visiter la Hongrie, la Bohême et l'Allemagne de 1658 à 1659[1], en peignant des compositions religieuses. Il revient définitivement à Venise en 1659, couronnant sa carrière par d'importantes commandes.
Il a été surnommé Il Libertino (« le libertin ») en raison de ses choix de thèmes licencieux[2]. Il excella autant dans les sujets profanes que par ses fresques décoratives. Son chef-d'œuvre est probablement le retable Sainte Hélène cherchant la Croix pour l'église San Moisè à Venise[3].
Il fut le premier président de l'Académie des peintres de Venise[4].
Son fils Marco (v. 1644- documenté jusqu'en 1691) travailla à Venise et à Vienne.
Œuvres
Venise
Vénus entre les nuages avec cupidon, huile sur toile, Ca' Rezzonico
La Victoire des vénitiens sur les turcs au détroit des Dardanelles, 1660-1665, huile sur toile, 520 × 1 005 cm, salle du scrutin, Palais des Doges. Commandée en 1656 par le Sénat de la république pour célébrer cette victoire[1].
↑Maria Farquhar, Biographical catalogue of the principal Italian painters, Woodfall & Kinder, Angel Court, Skinner Street, Londres ; numérisé par Googlebooks d'Oxford University copie du 27 juin 2006, (lire en ligne), p. 84