Pierre Lelièvre, né le à Rennes et mort le à Paris, est un bibliothécaire et historien d'art français. Il est l'un des principaux acteurs du mouvement de rénovation des bibliothèques françaises au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
Il dirige successivement la bibliothèque municipale de La Rochelle (1928-1933) et celle de Nantes (1933-1942). Très intéressé par toutes les expériences nouvelles, il se montre un pionnier de la lecture publique et propose notamment en 1937 un « projet d'équipement de la région ouest », mise en réseau des diverses bibliothèques afin de donner accès à des ressources plus variées[3].
Il y est l'auteur d'une grande œuvre de refondation des bibliothèques : il crée les bibliothèques centrales de prêt, revoit le statut des personnels, fonde l'École nationale supérieure de bibliothécaires (ENSB), encourage à la fois la lecture publique et la création de sections d'études et de recherche, permet la modernisation ou la construction de bâtiments modernes dans les universités avec un libre-accès plus développé, etc.[3]
Il y demeure comme inspecteur général jusqu'en 1964 avant d'être nommé recteur de l'université de Dakar (1964-1967) et finalement professeur d'histoire de l'art à l'université de Tours (1967-1974)[3].
Car Pierre Lelièvre a doublé sa carrière d'administrateur d'une œuvre scientifique. Il dédie sa thèse de doctorat en 1942 à l'étude du développement urbanistique de Nantes au XVIIIe siècle. Il publie ensuite sur la période moderne et napoléonienne, ainsi que l'histoire de la Bretagne. Il enseigne l'histoire de l'architecture à l'École nationale supérieure des beaux-arts de 1956 à 1964 avant même de devenir universitaire à plein temps[3]. Un volume de Mélanges lui est offert pour son 95e anniversaire[4].