Né dans le 1er arrondissement de Lyon dans le Rhône, il est le fils d'un négociant Alfred Marie Joseph Girodon et de Marie Mathilde Hélène Sabran[2].
Pierre Girodon intègre l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1887 (promotion de Tombouctou)[3].
En 1889, il en sort 11e sur 446 élèves et intègre le 2e régiment de tirailleurs (RT) en qualité de sous-lieutenant. Trois semaines plus tard, il mène campagne en Afrique.
Chevalier de la Légion d'honneur en 1907, il suit le général Henri Gouraud au Maroc en qualité de chef d'état-major du corps expéditionnaire d'Orient[4] entre 1911 et 1915. Le lieutenant-colonel Girodon y est blessé par balle le au combat du djebel Tfazza[5].
Il est promu commandeur de la Légion d'honneur le [6].
« Placé à sa demande à la tête d'une brigade dont le chef venait d'être tué, a organisé avec une activité, un dévouement inlassables, constamment dans les tranchées, une attaque méthodique où tout a été prévu contre un front puissamment fortifié. Le jour de l'assaut, donnant l'exemple en première ligne, encourageant ses hommes de la voix et du geste, a été frappé d'une balle qui lui a traversé le poumon. Mais sa préparation et son exemple avaient fait leur œuvre et les positions devant lesquelles nous avions échoué trois fois ont été enlevées et conservées. »
À 46 ans, il est le plus jeune officier général de l'armée française tué durant la Première Guerre mondiale[11] et était extrêmement populaire parmi ses hommes[12].
Un hommage lui est rendu dans le premier numéro du journal de tranchéesle Voltigeur (), retraçant sa carrière et le qualifiant « d'officier complet [qui] tenait à la fois de Condé et de Turenne »[13].
Gérard Géhin et Jean-Pierre Lucas, Dictionnaire des généraux et amiraux français de la Grande guerre, 1914-1918, vol. A-K, t. 1, Paris, Archives & culture, , 519 p. (ISBN978-2-350-77058-1, BNF41310488).