Pierre-Gaston d’Orléans-Bragance, appelé dans la lusophoniePedro de Alcântara Gastão de Orleans e Bragança, prince d'Orléans-Bragance, est né le , au château d'Eu, en Normandie, en France, et est décédé le à Villamanrique de la Condesa, dans la province de Séville, en Espagne. Il était chef de la branche de Petrópolis de la maison d'Orléans-Bragance et, en tant que tel, il est considéré, pour une partie des monarchistes brésiliens, « Pedro IV », empereur du Brésil[2].
Pedro Carlos de Orleans e Bragança (né en 1945), prince d'Orléans-Bragance, qui épouse, en 1975, Rony Kuhn de Souza (1938-1979). Veuf, celui-ci épouse, en deuxièmes noces, en 1981, Patricia Alexandra Brascombe (1962-2009), puis en troisièmes noces, en 2018, Patrícia Alvim Rodrigues. D'où postérité des deux premiers mariages.
Maria da Glória de Orleans e Bragança (née en 1946), princesse d'Orléans-Bragance, qui épouse, en 1972, le prince Aleksandar Karađorđević (né en 1945), prince héritier de Yougoslavie, et dont elle divorce en 1985. La même année, Maria da Gloria se remarie à Ignacio de Medina y Fernández de Córdoba (né en 1947), duc de Segorbe et Grand d'Espagne. D'où postérité des deux unions.
Afonso de Orleans e Bragança (né en 1948), prince d'Orléans-Bragance, qui épouse, en 1973, Maria Parejo y Gurruchaga (née en 1954), et dont il divorce en 1998. La même année, il épouse Silvia-Amelia Senna de Hungria Machado (née en 1953). De sa première union, il a deux enfants :
Maria de Orleans e Bragança, née le à Séville, qui épouse Walter Santiago Estellano
Júlia de Orleans e Bragança, née le à Petrópolis.
Manoel de Orleans e Bragança (né en 1949), prince d'Orléans-Bragance, qui épouse, en 1977, Margarita Haffner y Lancha (née en 1945), et dont il divorce en 1995. La même année, il épouse Elisa Ariza y Riobóo. De sa première union, il a deux enfants :
Luísa Cristina de Orleans e Bragança, née le à Séville
Manoel Afonso de Orleans e Bragança, né le à Séville, qui épouse en 2018 Cássia Letícia Ferreira Kerpel (née en 1982).
Cristina de Orleans e Bragança (née en 1950), princesse d'Orléans-Bragance, qui se marie, en 1980 au prince Jan Paul Sapieha-Rozanski (1935-1992), et dont elle divorce en 1992. D'où postérité. En secondes noces, elle épouse José Carlos Calmon de Brito, dont elle divorce en 1995.
Francisco Humberto de Orleans e Bragança (né en 1956), prince d'Orléans-Bragance, qui épouse, en premières noces, en 1978, Christina Schmidt Peçanha (née en 1953), puis, en secondes noces, en 1980, Rita de Cássia Pires (née en 1961). D'où :
Francisco Teodoro de Orleans e Bragança, né le à Petrópolis, qui épouse Mathieu Nyssens
Gabriel de Orleans e Bragança, né en 1989 à Petrópolis
Manuela de Orleans e Bragança, née en 1997 à Petrópolis, qui épouse en 2024 Henry Grossi Kappaun (né en 1992).
Biographie
Pierre-Gaston d'Orléans-Bragance et son grand-père Gaston, comte d'Eu.
De fait, il visite pour la première fois le Brésil à l'âge de 7 ans, en 1920, lorsque la loi d'exil touchant sa famille est abrogée par le président Epitácio Pessoa. Par la suite, Pedro Gastão revient dans son pays en 1922, à l'occasion de la fête du centenaire de l'indépendance du Brésil.
Il réalise ensuite la plus grande partie de ses études en Europe. Mais, en 1936, il participe avec sa sœur Francisca à l'expédition qu'organise son père dans le Mato Grosso pour entrer en contact avec les peuplades indigènes et découvrir les régions encore sauvages de son pays.
À partir de la Seconde Guerre mondiale, Pedro Gastão de Orléans e Bragança et sa famille quittent définitivement la France et retournent vivre au Brésil. Et même si c'est en Espagne qu'il épouse Esperanza de Borbón en 1944, il retourne par la suite vivre dans le pays dont il s'estime être l'« héritier du trône ».
En 1945, le prince Pedro Gastão renonce à ses droits au titre de duc de Bragance[réf. nécessaire] afin de conforter la position d'héritiers du trône de Portugal de sa sœur cadette et de l'époux de celle-ci, le prétendant migueliste dom Duarte Nuno de Bragance.
Jusqu'à la fin des années 1990, Pedro Gastão de Orléans e Bragança dirige la Compagnie immobilière de Petrópolis, qui gère le patrimoine familial de l'ancienne famille impériale du Brésil.
Pour une partie des monarchistes brésiliens, Pedro Gastão de Orleans e Bragança était le chef de la maison impériale du Brésil,[réf. nécessaire] depuis la mort de son père, Pedro de Alcântara, prince du Grão-Pará, en 1940. Pourtant, ce dernier avait renoncé à ses droits dynastiques en épousant la comtesse Elisabeth Dobrzensky von Dobrzenicz. La comtesse Elisabeth Dobrzensky von Dobrzenicz appartenait à une ancienne famille de la noblesse de Bohême, mais qui n’était pas d’ascendance royale. Bien que le prince Pedro de Alcântara ne soit jamais revenu sur sa renonciation, le prince Pedro Gastão doutait fortement de la validité juridique de cette renonciation et considérait qu'elle ne s'appliquait qu'à son père et non à ses descendants.
En 1946[1], il assume la direction de la Maison Impériale du Brésil avec le prédicat d'Altesse impériale et royale et la Grande Maîtrise des ordres impériaux de Dom Pedro I, de la Croix du Brésil et de la Rose, en rupture avec la renonciation de son père[1].
Dans une interview au journal brésilien Diário da Noite(pt), en 1936, il affirma :
« Quand, il y a de nombreuses années, j'ai renoncé au trône impérial – a dit S.A. – en faveur de mon frère le prince dom Luiz, je l'ai fait seulement à titre personnel, sans me conformer aux prescriptions des lois brésiliennes, sans consulter préalablement la nation, sans les protocoles nécessaires qui précèdent les actes de cette nature. En outre, ce ne fut pas une renonciation héréditaire. Plus tard, en m’entretenant en Europe, et au cours de mes voyages au Brésil, avec quelques monarchistes, j’ai constaté que ma renonciation n’était pas valide pour de nombreux motifs, en plus de ceux que je viens de citer. Le conseiller João Alfredo(pt), qui detenait une copie authentique de ma renonciation, m’a donné aussi le même avis » ; et il ajouta : « Toutefois, si la restauration monarchique se confirme, il appartient à notre noble peuple de choisir qui doit diriger ses destinées : si c'est moi, qui ai la dévolution héréditaire du trône impérial, ou si c'est mon neveu dom Pedro Henrique, qui détient seulement, avec la mort de mon frère, le prince Luiz, ma renonciation personnelle »[5].
En 1994, le juriste brésilien Paulo Napoleão Nogueira da Silva a écrit un texte, intitulé « Parecer sobre a Renúncia do Príncipe Dom Pedro d'Alcântara ». Selon Silva, en s'appuyant sur une analyse juridique de la querelle dynastique, le prince Pedro Gastão était le chef de la maison impériale du Brésil[6].
Les titres portés par les princes d'Orléans-Bragance n'ont aucune existence juridique au Brésil, ils sont considérés comme des titres de courtoisie accordés par le prétendant au trône :
- 1946[1] : Son Altesse royale le prince Pedro Gastão de Orleans e Bragança (naissance) ;
1946[1] - : Son Altesse impériale et royale le prince Pedro Gastão de Orleans e Bragança.
Isabelle d'Orléans, comtesse de Paris, Tout m'est bonheur (souvenirs), Éditions Robert Laffont, coll. « Vécu », Paris, 1978. 440 p.-[16] p. de pl. ; 24 cm. (ISBN2-221-00107-9).
Isabelle d'Orléans, comtesse de Paris, Les Chemins creux (souvenirs, suite de Tout m'est bonheur), Éditions Robert Laffont, coll. « Vécu », Paris, 1981. 274 p.-[16] p. de pl. ; 24 cm. (ISBN2-221-00817-0).
« Hommage : Dom Pedro, l’empereur est mort » dans Point de Vue no 3102, semaine du 2 au .
« Dom Pedro d’Orléans-Bragance, l’adieu à un seigneur » dans Point de Vue no 3105, semaine du 23 au .
↑« L’empereur est mort » dans Point de Vue no 3102 et « D. Pedro de Orleans e Bragança: o Príncipe Ecológico » dans Manchete no 1222, Rio de Janeiro, le 20 septembre 1975.
↑Caio Júlio César Vieira, “Disputa de Príncipes” : Diário da Noite(pt) du 27 janvier 1936, année VIII, no 2529, 7e édition, p. 1-2, lire en ligne. Référence de la Collection de périodiques de la Bibliothèque nationale du Brésil (Rio de Janeiro) : Microfilm PR-SPR 397 ; titre du périodique : Diário da Noite ; période : 2 janvier - 29 février.
↑Paulo Napoleão Nogueira da Silva, “Parecer sobre a renúncia do príncipe Dom Pedro de Alcântara” in Monarquia: verdades e mentiras, São Paulo, Edições GRD, 1994, p. 337-369, lire en ligne.