Pierre-Charles Dusillion, né à Paris le et mort dans sa ville natale le , est un architectefrançais.
Biographie
Pierre-Charles Dusillion est issu d'une famille lilloise originaire de Savoie dont l'un des membres les plus connus est le peintre Jean-Baptiste Dusillion (vers 1748-1788)[1]. Le père de Pierre-Charles, César-Auguste Dusillion (1769-vers 1835), est un collaborateur de l'architecte Antoine Vaudoyer, qui parraine l'admission du jeune homme à l’École des Beaux-Arts en 1823[2].
Élève de Vaudoyer et de Lebas, Pierre-Charles Dusillion est employé comme inspecteur-architecte sur plusieurs grands chantiers publics parisiens avant de devenir l'assistant de Joseph-Antoine Froelicher lors de la construction du Collège latin de Neuchâtel (vers 1828-1835)[2].
Suivant l'exemple de Froelicher, Dusillion travaillera principalement pour l’aristocratie légitimiste du faubourg Saint-Germain après s'être établi à son compte vers 1835. À cette époque, il contribue à lancer le style néo-Renaissance à Paris en concevant l'immeuble du no 8 (aujourd'hui 14) de la rue Vaneau pour l'entrepreneur Genaille[3]. En 1842, il s'installe non loin de cette première grande réalisation après s'être édifié une maison au no 9 de la rue de Chanaleilles[4].
Au milieu du siècle, Dusillion travaille aussi bien à l'étranger qu'en province, où il construit et remanie plusieurs châteaux. Celui d'Azay-le-Rideau lui doit son achèvement ainsi que son aspect actuel[5]. Auteur de projets pour l'église et le temple Saint-Étienne de Mulhouse (finalement abandonnés au profit de ceux de Jean-Baptiste Schacre), il établit dans cette ville une succursale de son agence, dont il confie la direction à son collaborateur et associé, le suisse Frédéric-Louis de Rutté. On doit notamment à cette agence mulhousienne la villa Vaucher (plus tard Vaucher-Lacroix), construite en 1866[6].
Remaniements du château de Thoiry (surélévation du pavillon de l'escalier, transformation de la façade sur jardin et du décor intérieur, construction d'une chapelle et de dépendances), pour le marquis Léonce de Vogüé (1834-1837)[5].