Il commence sa carrière religieuse comme chanoine-comte du chapitre de la cathédrale Saint-Jean, en 1364[5],[4]. Il est fait chantre du chapitre en 1372, et cumule la même année avec le titre de prévôt de Fourvière[4]. En 1376, il devient également chanoine du chapitre de Saint-Just[4].
Élu archevêque de Lyon en 1389[4], sous le nom de Philippe II[1], il poursuit immédiatement la lutte de ses prédécesseurs contre l'influence des officiers du roi et de leur justice dans la ville. En particulier, il proteste contre leur présence au sein de la ville, dans la Maison de Roanne. Il obtient gain de cause en 1393, mais une manifestation populaire excessive vexe l'entourage du roi. L'arrêt est cassé et les officiers reviennent[4].
En 1415, Philippe de Thurey nomme abbé de Savigny un de ses propres neveux[4]. Les moines l’ayant refusé, l'archevêque excommunia tous les moines[6].
Il meurt en 1415[4]. L'obituaire de Lyon plaçait, par erreur, sa mort le [1]. Son corps est probablement inhumé dans la chapelle Saint-Sépulcre de la cathédrale lyonnaise[4],[7], qu'il avait fait édifier[1].
Épisode de l'expulsion des officiers du roi
Des lettres patentes du l'ayant autorisé à chasser de la ville et du palais de Roanne les officiers du roi, Philippe de Thurey fit mettre ces lettres à exécution par un nommé Givry. Celui-ci, précédé de plusieurs ecclésiastiques portant des falots, s'était rendu à l'hôtel de Roanne et en avait expulsé le sénéchal. Il avait ouvert les prisons à deux criminels, enlevé de la salle des plaidoiries le tableau des ordonnances royales, permis à un nommé Cartula de monter à reculons sur un âne et de traîner dans les rues, en criant "tout est gagné, nous n'avons plus de roi!", un panonceau où étaient peintes les armes du roi. Plainte fut déposée au Parlement de Paris qui, par arrêt du , cassa les lettres patentes du , punit Givry et Catula, et condamna l'archevêque à payer des dommages et intérêts aux officiers du roi, qui furent immédiatement rétablis. Malgré cet arrêt, Philippe de Thurey troubla encore plus d'une fois les officiers royaux dans l'exercice de leurs fonctions[8]".
Réalisations
Il soutient financièrement la fin des travaux de la voûte de la cathédrale Saint-Jean. Il dirige des rénovations intérieures dans l'Église Saint-Étienne.
↑ a et bBruno Galland, « Le rôle de l’Église de Lyon au service du roi de France au XIVe siècle », dans Christine Barralis, Jean-Patrice Boudet, Fabrice Delivré, Jean-Philippe Genet, Église et État, Église ou État ? Les clercs et la genèse de l’État moderne, Publications de la Sorbonne, , 496 p. (ISBN978-2-85944-932-2, lire en ligne), p. 73-85.
↑Samuel Guichenon, Histoire de la Bresse et du Bugey. Troisième partie. Contenant les généalogies des familles nobles de Bresses et de Bugey, Lyon, Jean Antoine Huguetan & Marc Ant. Ravaud, (lire en ligne), p. 30
Bernard Berthod, Jacqueline Boucher, Bruno Galland, Régis Ladous et André Pelletier, Archevêques de Lyon, Lyon, éditions lyonnaises d'art et d'histoire, , 191 p. (ISBN978-2-84147-228-4, BNF43719523).
Michel Francou, Armorial historique des archevêques de Lyon, René Georges ed., 2002, Lyon, 177p., (ISBN2-909929-11-6).
Antoine Péricaud, Notice sur Guillaume de Thurey, archevêque de Lyon, Lyon, Imprimerie d'Aimé Vingtrinier, , 15 p. (lire en ligne).