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Le jeune étudiant en théologie Pierre van der Planck étudie la théologie en Allemagne et à Londres. Il fuit avec sa famille la ville de Bruxelles soumises à l'autorité militaire espagnole en 1585, craignant à juste titre les procès de l'inquisition religieuse.
Le jeune émigré est admis à 24 ans dans l'Église réformée de Hollande.
Le jeune géographe dessine plusieurs cartes et mappemondes qui font longtemps référence. Bien que la projection de Mercator ait été formalisée aux Pays-Bas en 1569, lorsque le jeune Pierre avait dix-sept ans, celui-ci préfère pourtant continuer l'ancienne tradition de plans détaillés et reproduire les prototypes, portulans et cartes dessinées par les Portugais en raison de leurs meilleurs fondements empiriques[1]. Néanmoins, là où le gain est notable pour les cartes de marine, il emprunte la projection de Mercator.
Son intérêt pour la cartographie marine l'amène à fonder une association de savants néerlandais, réunissant des spécialistes de navigation et d'astronomie. Ce groupe propose notamment après 1590 un passage maritime vers le nord pour naviguer vers la Chine, à condition d'assurer un hivernage au Spitzberg. C'est la voie maritime du Nord que recherche Willem Barentsz dès 1594. Plancius est aussi par ses théories à l'origine de la légende de la mer libre du pôle[2].
Ce groupe savant conseille le navigateur et explorateur anglais Henri Hudson, tout comme l'amirauté britannique en ces temps de paix avec le monde anglo-saxon. Il ouvre une école pour former des navigateurs. Les recherches essaient de mieux déterminer la longitude.
En astronomie, le groupe de Pierre van der Planck conçoit plusieurs cartes du ciel, décrit plusieurs constellations et publie plusieurs globes célestes. Il forme les navigateurs hollandais, dont Keyser et Houtman, à la cartographie de la position des étoiles. À partir de leurs observations dans l'océan Indien, 12 constellations australes sont créées :
Ces constellations seront publiées en 1603 par l'astronome allemand Johann Bayer, dans son atlas l'Uranometria. Elles sont toujours en usage de nos jours.
Le prédicateur féru de théologie protestante s'est illustré lors de sa querelle avec le maître théologien Jacobus Arminius (1560 - 1609), fondateur de l'arminianisme et de la Fraternité remonstrante. À partir de 1591, Plancius attaque Arminius, en lui reprochant son interprétation trop libre de la prédestination. Cependant, en 1593, la querelle avec son collègue finit par s'apaiser.
Œuvres
Journaux et guides de navigation
Nova et exacta Terrarum Tabula geographica et hydrographica, sa plus célèbre mappemonde de 1592.
↑(en) Luís Filipe Thomaz, « The image of the Archipelago in Portuguese cartography of the 16th and early 17th centuries », in Archipel, volume 49, Numéro 1 pp. 79-124, accessible sur Persée.
↑Paul-Émile Victor, Les Explorations polaires, tome IV de Histoire Universelle des Explorations publiée sous la direction de L.-H. Parias, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957, p. 247