Peter Hopkirk ( – ) est un journaliste, auteur et historienbritannique, qui a écrit six livres sur l'Empire britannique, la Russie et l'Asie centrale[1],[2]. Il a reçu plusieurs prix. Son milieu familial et ses expériences militaires lui ont facilité sa future carrière d'écrivain spécialisé dans les endroits dangereux, les situations difficiles, l'espionnage et les complots.
Biographie
Né à Nottingham, Peter Hopkirk était le fils de Frank Stewart Hopkirk, aumônier de prison, et de Mary Perkins. Sa famille est originaire du Roxburghshire, comté de l’Écosse à la frontière avec l'Angleterre, doté d'une riche histoire de raids barbares et de pillards pendus pour leurs méfaits, ce qui a pu l'inspirer dans ses écrits consacrés aux confins agités de l'Empire britannique. Il a grandi à Danbury, dans l'Essex, connu pour son palais épiscopal historique, propriété de l'évêque de Rochester. Il fit ses études à la Dragon School à Oxford, où il pratiqua le rugby. Il s'entraîna au tir au National Shooting Centre de Bisley (Surrey). Dès son plus jeune âge, il se passionnait pour les récits d'espionnage du genre de Greenmantle (Le Prophète au manteau vert(en) dans sa traduction française) de John Buchan, ou Kim, de Rudyard Kipling.
Il fit carrière comme journaliste en travaillant dans des situations dangereuses, comme lorsqu'il fut envoyé en Algérie pour couvrir la guerre d'indépendance contre la France. La lecture des mémoires de Fitzroy MacleanDangereusement à l'Est l'amène à s'intéresser à l'Extrême-Orient. Lors du fiasco de la baie des Cochons, en 1961, il est basé à New York, où il couvre l'événement pour le Sunday Express. Il peut se retrouver dans des situations délicates ; il est ainsi arrêté et détenu au secret par la police à Cuba, où il est accusé d'espionnage pour le compte du gouvernement américain, mais il est relâché grâce à l'intervention de ses contacts au Mexique. Au Moyen-Orient, il est victime d'un détournement d'avion de la KLM par l'OLP à Beyrouth, au plus fort du premier choc pétrolier en 1974. Hopkirk parvient à persuader le commando palestinien de se rendre, mais il est ensuite expulsé du pays.
Ses œuvres ont été traduites – officiellement – en quatorze langues, et des versions non officielles dans les langues locales peuvent apparaître dans les bazars d'Asie centrale. En 1999, il a reçu la Sir Percy Sykes Memorial Medal décernée par la Royal Society for Asian Affairs pour ses ouvrages et ses voyages[3]. Il a effectué la plus grande partie de ses recherches dans les archives du bureau de l'Inde, à la British Library (Londres, St Pancras).
L'épouse d'Hopkirk, Kathleen Partridge, a écrit A Traveller's Companion to Central Asia, un guide de voyage pour l'Asie centrale, publié par John Murray en 1994 (ISBN0-7195-5016-5).
(en) Peter Hopkirk, Foreign Devils on the Silk Road : : The Search for the Lost Cities and Treasures of Chinese Central Asia, Londres, John Murray, , 252 p. (ISBN0-7195-3738-X) (sur les premières explorations européennes du désert du Taklamakan)
Peter Hopkirk (trad. de l'anglais par Carisse Beaune), Bouddhas et rôdeurs sur la route de la soie, Paris, Arthaud, coll. « Signes des temps », , 283 p. (ISBN2-7003-0362-8) ;
Peter Hopkirk (trad. Christine Corniot), Sur le toit du monde : Hors-la-loi et aventuriers au Tibet, Arles, Philippe Picquier, , 279 p. (ISBN2-87730-204-0)
(en) Peter Hopkirk, Setting the East Ablaze : Lenin's Dream of an Empire in Asia, Londres, John Murray, , 252 p. (ISBN0-7195-4102-6)
(en) Peter Hopkirk, The great game : On secret service in high Asia, Londres, John Murray, , 562 p. (ISBN0-19-282799-5)
(en) Peter Hopkirk, Quest for Kim : In search of Kipling's Great Game, Londres, John Murray, , 274 p. (ISBN0-7195-5560-4) (un récit de voyage sur les lieux où se déroule le roman Kim de Kipling)
(en) Reginald Teague-Jones (préf. Peter Hopkirk, postface Peter Hopkirk), The spy who disappeared : Diary of a secret mission to Russian Central Asia in 1918, Londres, Gollancz, , 216 p. (ISBN0-575-04785-2)
(en) Charles Blackmore (préf. Peter Hopkirk), The worst desert on earth : Crossing the Taklamakan, Londres, John Murray, , 268 p. (ISBN0-7195-5436-5)
(en) Sven Hedin (préf. Peter Hopkirk, postface Peter Hopkirk), My life as an explorer, Londres, New York, Kodansha International, coll. « A Kodansha Globe book », , 546 p. (ISBN1-56836-142-4)