Paulus grandit à Bordeaux. Il fait ses débuts dans les caf'conc' de Paris en 1864 et fréquente les goguettes. Petit à petit, il est programmé dans les salles françaises les plus prestigieuses, notamment à l'Eldorado. Il est le premier en 1888 à atteindre des cachets très importants (400 francs par représentation en 1888[2]).
Il crée En revenant de la revue en à la Scala, chanson à la gloire de l'armée française qui se remet de la défaite. Le soir du 14 juillet, dans son tour de chant, alors que Paris ne parle que de la revue de Longchamp, Paulus modifie le couplet :
Moi, j' faisais qu'admirer Tous nos braves petits troupiers
La salle lui fait un triomphe. La chanson devient une chanson boulangiste et entre dans la petite histoire de la chanson française. Elle sera notamment enregistrée par Malloire[3] (1889-1959), par Perchicot et bien plus tard, reprise par Bourvil (1950) ou Guy Béart (1982).
En 1887, il fonde le journal La Revue des Concerts. Il est brièvement le propriétaire d'une salle de spectacle à Paris, le Ba-Ta-Clan, en 1892[4]. Fermé pour cause de faillite, le Ba-Ta-Clan redevient, sous la direction de Paulus, un lieu à la mode. Il en confie la direction artistique à son parolier favori, Léon Garnier. On y voit et entend Fragson, Bruant, Paula Brébion[5], et l'une des attractions est assurée par Buffalo Bill. L'aventure dure jusqu'en 1897[6].
1908, Octave Pradels, Trente ans de café-concert, souvenirs de Paulus (recueillis par Octave Pradels - 300 illustrations. 60 chansons), Paris, Société d'édition et de publications 460 p. [lire en ligne].