C'est avec ses amis Marius Breuil, Pierre Grivolas et son élève Louis Agricol Montagné (1879-1960) qu'ils vont sur l'autre rive du Rhône, face à Avignon, dans le petit village des Angles et s'arrêtent à l'auberge du Chêne vert. Ils plantent leurs chevalets au milieu des amandiers, des platanes centenaires.
Il voyage en Algérie en 1887 et en 1900 quand il adhère au photo-club de Constantine, ville où il réalise alors plusieurs tableaux. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1895.
En 1900, Paul Saïn peint les toiles Avignon et Villeneuve-lès-Avignon pour le restaurant Le Train bleu de la gare de Lyon à Paris.
Il vient souvent à Saint-Céneri-le-Gérei, dans les méandres de la Sarthe dans ce village pittoresque qui attira de nombreux peintres. Il finira par y résider pendant vingt-cinq ans, ainsi qu'Henri Joseph Harpignies ou Marie Céleste Prudent Renard, dit Mary Renard. C'est à l'auberge des sœurs Moisy, l'auberge des Peintres, que quelques-uns réaliseront des portraits sur les murs à la lueur des bougies.
Il repose au cimetière de Saint-Véran à Avignon ou sa tombe est ornée de son portrait en médaillon en bronze par Félix Charpentier (1894).
La Ville d'Avignon a donné son nom à une rue de la cité. La Ville de Saint-Céneri-le-Gérei a commandé au sculpteur Christian Malézieux un buste en bronze de Paul Saïn, qui orne désormais la rue principale du village.
↑Denis Coutagne, Bruno Ely, Jean-Roger Soubiranet al., Peintres de la couleur en Provence : 1875-1920, Marseille, Office Régional de la Culture Provence-Alpes-côte d'Azur, , 360 p. (ISBN2-7118-3194-9), p. 47.
↑Denis Coutagne, Bruno Ely, Jean-Roger Soubiranet al., Peintres de la couleur en Provence : 1875-1920, Marseille, Office Régional de la Culture Provence-Alpes-côte d'Azur, , 360 p. (ISBN2-7118-3194-9), p. 91.
↑Denis Coutagne, Bruno Ely, Jean-Roger Soubiranet al., Peintres de la couleur en Provence : 1875-1920, Marseille, Office Régional de la Culture Provence-Alpes-côte d'Azur, , 360 p. (ISBN2-7118-3194-9), p. 99.
↑Ce dernier tableau, présenté au Salon de 1882, était accompagné des vers suivants :
« La tiède nuit d'été s'enfuit devant le jour La terre en s'éveillant chante un hymne d'amour Et les moites vapeurs voltigeant comme un rêve Tamisent les rayons du soleil qui s'éveille Le Rhône, cet enfant surgissant du glacier Ondule dans son lit comme un serpent d'acier Tandis qu'à l'horizon et sur un ciel d'opale Se profilent les tours de la cité papale. »
↑André Alauzen et Laurent Noet, Dictionnaire des peintres et sculpteurs de Provence-Alpes-Côte d'Azur, Marseille, Jeanne Laffitte, (1re éd. 1986), 473 p. (ISBN978-2-86276-441-2), p. 410.