Paul Baudiquey naît en 1926 à Besançon. On sait de son père qu'il est ébéniste et qu'il lui a transmis l'amour de la matière et du « palpable », de la vie et du bon vin[2]. Il est par ailleurs grand amateur de poésie contemporaine, et notamment de l'œuvre de Saint-John Perse[3].
Ses deux cousins paternels deviennent également prêtres[3].
Études et prêtrise
Il entre au séminaire où, de son propre aveu, il est malheureux, « terrifié à l'idée du noir hiver, des classes puantes, des interminables grand-messes à fanfare » et n'ayant « rien d'autre à partager avec Dieu que l'ennui »[4]. Toutefois, il est ordonné prêtre en 1951[5] et ne renie jamais plus cet engagement. Il est durant quinze ans aumônier de collège avant d'être nommé curé de paroisse ; de 1973 à 1988, il est curé et recteur de la basilique Saint-Ferjeux de Besançon[4].
Commentateur de Rembrandt
Passionné de l'œuvre de Rembrandt, il publie plusieurs ouvrages où il décrit minutieusement l'œuvre religieuse de Rembrandt en relation avec la vie du peintre, d'un point de vue artistique et d'un point de vue chrétien[6]. Notamment, il commente abondamment le tableau Le Retour du fils prodigue ainsi que la gravure La Pièce aux cent florins. Ses qualités de conférencier sont également citées[3].
Silvère Lang, Paul Baudiquey, Un évangile selon Rembrandt : « La pièce aux cent florins », Lyon : Audiovisuel musique évangélisation, 2007, DVD de 26 minutes, (OCLC674192531)
[Isabelle Donegani 1988] Isabelle Donegani, « Paul Baudiquey : fidèle aux Humiliés autant qu'à la Beauté », Les Échos de Saint-Maurice, Abbaye de Saint-Maurice, vol. 84, , p. 163-178 (lire en ligne)