Otto Meyer (cyclisme)

Otto Meyer

en 1911

Informations

Surnom	Le gros Otto
Naissance	4 novembre 1882 Ludwigshafen-sur-le-Rhin
Décès	Après 1927
Nationalité	allemande
Spécialité	Vitesse

Équipes amateurs

1898 RC Friesenheim

Équipes professionnelles

1899-1914 1920-1921 Individuel Individuel

Principales victoires

Champion d'Allemagne de vitesse 1909

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Friedrich Otto Meyer, né le 4 novembre 1882^[1] à Ludwigshafen et mort à une date inconnue, est un coureur cycliste et lutteur allemand, connu comme le « gros Otto »^{[note 1]}.

Biographie

Otto Meyer est le fils d'Heinrich Meyer, ouvrier en usine et plus tard employé des chemins de fer. Contre la volonté de son père, Otto Meyer abandonne l'école et commence une formation de mécanicien de vélo. Il court d'abord en amateur, puis à partir de 1899 passe professionnel. Il gagne des courses de tandem en Italie avec Julius Bettinger (de).

En 1903, il a gagné 6 385 marks dans la saison^{[note 2],[2]}.

En 1904, il prend la présidence de la Süddeutscher Rennfahrer Verband, l'association des coureurs de l'Allemagne du Sud^[3].

En 1905, il participe au Grand Prix de Paris^[4] et au match franco-allemand (Poulain-Friol vs. Meyer-Bader) au Vél' d'Hiv^[5].

En 1906, il participe aux "championnats du monde de lutte" aux Folies Bergère^{[6],[7],[8],[9],[10]} et aux criterium des poids-lourds.

En 1907, il fait la une de la Vie au grand air, qui reprenant des informations de la presse allemande^[11], titre « le coureur allemand qui vient de tenter de se suicider »^[12] ; L'Auto dément et indique qu'il a été blessé au cours d'un rixe^[13].

En 1907, il s'essaye comme entraineur de demi-fond et conduit Julius Bettinger (de) à la victoire lors du Grand Prix de Darmstadt^[14].

En 1907, il participe au concours pour les championnats du monde de lutte à l'Apollo^[15],[16].

En 1908, il prend la deuxième place aux championnats allemand de vitesse derrière Richard Scheuermann, et l'année suivante, il remporte le titre national^[17].

En 1909, il participe aux six jours de Berlin, associé à Julius Bettinger (de)^[18].

Fin 1909, une rumeur, reprise par la presse de l'époque, fait courir le bruit qu'il est devenu bourreau en Allemagne^{[19],[20],[21],[22],[23]}.

Durant les championnats du monde 1910, il est empêché de courir sa demi-finale contreThorvald Ellegaard et Julien Pouchois, du fait des incidents entre les délégués allemands et l'UCI^[24]. Il est suspendu par l'UCI^[25]. En 1911, il devient le champion du monde non officiel de vitesse à Dresde devant Walter Rütt^{[note 3]}. Fin 1911, le conflit entre les coureurs français et allemands se termine^[26],[27]; il peut recourir en France. Il est battu de peu par Thorvald Ellegaard au Vél' d'Hiv^[28].

En 1910 et 1914, Meyer termine troisième des championnats allemands de vitesse^[17]. En juillet 1914, il bat Gabriel Poulain dans une série du Grand Prix de Paris^[29], il est battu par Émile Friol en demi-finale^[30].

Otto Meyer est mobilisé pendant la Première Guerre mondiale. Il est fait prisonnier par les soldats français du 28e régiment d'infanterie^{[note 4]} à Villers-Franqueux, le 28 septembre 1914^{[31],[32],[33]}. Il est libéré en décembre 1918 et envoie une carte postale à la rédaction de L'Auto, le 24 décembre^[34],[35].

En 1920, il s'installe et s'entraine à Zurich et reprend la compétition. Il court avec Arthur Stellbrink à Zurich^[36],[37] et avec Walter Rütt à Mayence^[38] et à Milan^[39]. Il est blessé et se casse la clavicule lors d'une compétition à Zurich en novembre^[40],[41]. Il a gagné 28 200 marks pendant la saison 1920^[42]. En 1921, il est secrétaire du vélodrome de Zurich-Oerlikon^[43], tout en continuant la compétition^[44].

En 1922, il se fixe à Kaiserslautern où il crée une fabrique de jantes en bois avec Julius Bettinger (de)^[45] qui devient non rentable avec l'avènement des jantes en métal.

Meyer aurait fait de la politique à Schifferstadt en 1923 et fait campagne pour l'indépendance du Palatinat bavarois^[46]. Il est membre du gouvernement de l'éphémère Palatinat autonome (de)^[47] de Franz Josef Heinz (en)^{[note 5],[48],[49],[50]} dont il est le ministre de la prévoyance sociale et des cultes^[51],[52].

L'Auto indique en 1927 qu'il réside à Saint-Louis en Alsace^[51] en attendant sa naturalisation française^[53] et qu'il est conseiller au nouveau vélodrome de Bâle^[54].

On perd sa trace après 1927.

Palmarès sur piste

Championnat d'Europe

• Championnat d'Europe de vitesse sur 1 km à Breslau^[55]

Championnat d'Allemagne

•  : Champion d'Allemagne de vitesse en 1909^[17] (3^e en 1910 et 1914)

Grand Prix

• Grand Prix de Mulhouse : 1901
• Grand Prix de Bavière : 1903^[56]
• Grand Prix Barbarossa: 1903^[57]
• Grand Prix de Kaiserlautern : 1903^[58].
• Prix de l'Espérance : 1904^[59],[60]
• Derby de l'Allemagne de l'Ouest (Cologne) : 1904^[61], 1905^[62]
• Grand Prix de Silésie : 1904^[63],[64]
• Grand Prix du conseil municipal de Paris : 1906^[65],[66]
• Prix National du Verband aux championnats du monde : 1908
• Grand Prix de Marseille : 1911
• Prix Bourrillon à Berlin : 1912^[67]
• Derby de vitesse à Strasbourg : 1913^[68].

Vie privée

il se marie avec Elisabeth Rossmann en 1902^[69] et divorce en 1917. Le couple a eu un fils en 1901^[70].

Notes et références

Notes

• (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Otto Meyer (Radsportler) » (voir la liste des auteurs).

1. Il pèse 95 kg en 1906 aux championnats du monde de lutte à Paris et 98 kg en 1907
2. 1 Mk =1.25 franc-or en 1903 soit 32 000 € de 2021
3. En raison de conflits avec l'Union cycliste internationale, la Verband Deutscher Radrennbahnen (de), l'association des vélodromes allemands organise ses propres championnats du monde cette année-là.
4. Le régiment où Daniel Lavalade sert comme cycliste
5. Son objectif était de créer un état indépendant, voisin de la France. Le nouveau gouvernement a adopté une monnaie basée sur le franc français, dont il a promis qu'elle traiterait le problème de l'hyperinflation de la République de Weimar

Références

1. (de) Registre des naissances de Ludwigshafen am Rhein, n° 655/1882
2. « Le Monde sportif », sur Gallica, 10 novembre 1903 (consulté le 30 décembre 2022)
3. « L'Auto-vélo », sur Gallica, 3 avril 1904 (consulté le 31 décembre 2022)
4. « La Vie au grand air », sur Gallica, 28 février 1914 (consulté le 30 décembre 2022)
5. « La Vie au grand air », sur Numistral, 24 novembre 1905 (consulté le 30 décembre 2022)
6. « L'Auto-vélo », sur Gallica, 31 octobre 1906 (consulté le 31 décembre 2022)
7. « La Vie au grand air », sur Gallica, 3 novembre 1906 (consulté le 30 décembre 2022)
8. « Aux Folies-Bergères », L'Auto-vélo,‎ 4 novembre 1906 (lire en ligne, consulté le 2 janvier 2023).
9. « L'Auto-vélo », sur Gallica, 6 novembre 1906 (consulté le 2 janvier 2023)
10. « La Vie au grand air », sur Gallica, 10 novembre 1906 (consulté le 30 décembre 2022)
11. « L'Auto-vélo », sur Gallica, 18 mars 1907 (consulté le 2 janvier 2023)
12. « La Vie au grand air », sur Gallica, 23 mars 1907 (consulté le 30 décembre 2022)
13. « L'Auto-vélo », sur Gallica, 20 mars 1907 (consulté le 2 janvier 2023)
14. « L'Auto-vélo », sur Gallica, 23 août 1907 (consulté le 2 janvier 2023)
15. « L'Auto-vélo », sur Gallica, 5 novembre 1907 (consulté le 2 janvier 2023)
16. « L'Auto-vélo », sur Gallica, 9 novembre 1907 (consulté le 2 janvier 2023)
17. (de) « Deutsche Meisterschaften im Bahnradsport », sur sport-record.de (consulté le 21 novembre 2022)
18. « L'Auto-vélo », sur Gallica, 24 novembre 1909 (consulté le 2 janvier 2023)
19. « L'Auto-vélo », sur Gallica, 25 novembre 1909 (consulté le 2 janvier 2023)
20. « La Liberté », sur Gallica, 26 novembre 1909 (consulté le 30 décembre 2022)
21. « La Vie au grand air », sur Gallica, 4 décembre 1909 (consulté le 30 décembre 2022)
22. « Le Petit Parisien. Supplément littéraire illustré », sur Gallica, 12 décembre 1909 (consulté le 30 décembre 2022)
23. « Le Miroir des sports », sur Gallica, 27 février 1934 (consulté le 31 décembre 2022)
24. « La Vie au grand air », sur Gallica, 30 juillet 1910 (consulté le 30 décembre 2022)
25. « Union vélocipédique de France : bulletin officiel », sur Gallica, 1^er septembre 1910 (consulté le 30 décembre 2022)
26. « Otto Meyer est à Paris », L'Auto,‎ 3 novembre 1911 (lire en ligne)
27. « L'Auto-vélo », sur Gallica, 4 novembre 1911 (consulté le 3 janvier 2023)
28. « L'Auto-vélo », sur Gallica, 20 novembre 1911 (consulté le 3 janvier 2023)
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30. « 21ème G.P de Paris 1914 », sur www.memoire-du-cyclisme.eu (consulté le 4 janvier 2023)
31. « L'Auto-vélo », sur Gallica, 6 novembre 1914 (consulté le 3 janvier 2023)
32. « De la retraite à la poursuite : le 28e RI en septembre 1914 », sur vlecalvez.free.fr (consulté le 30 décembre 2022)
33. « Otto Meyer cycliste allemand », sur horizon14-18.eu (consulté le 31 décembre 2022)
34. « L'Auto-vélo », sur Gallica, 9 janvier 1919 (consulté le 3 janvier 2023)
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40. « L'Auto-vélo », sur Gallica, 2 novembre 1920 (consulté le 4 janvier 2023)
41. « L'Auto-vélo », sur Gallica, 17 novembre 1920 (consulté le 4 janvier 2023)
42. « L'Auto-vélo », sur Gallica, 15 décembre 1920 (consulté le 4 janvier 2023)
43. « L'Auto-vélo », sur Gallica, 13 janvier 1921 (consulté le 4 janvier 2023)
44. « L'Auto-vélo », sur Gallica, 12 octobre 1921 (consulté le 4 janvier 2023)
45. « L'Auto-vélo », sur Gallica, 1^er septembre 1922 (consulté le 31 décembre 2022)
46. (de) Wolfgang Kauer, Asmus Kaufmann, Otto Meyer aus Ludwigshafen: Weltmeister auf dem Rennrad und Separatist. In: sportgeschichte(n). Mitteilungen des Vereins Pfälzische Sportgeschichte, janvier 2010
47. (de) « Autonome Pfalz, 1923/24 », sur Historisches Lexikon Bayerns (consulté le 31 décembre 2022)
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52. « La Liberté », sur Gallica, 24 janvier 1924 (consulté le 30 décembre 2022)
53. « L'Auto-vélo », sur Gallica, 7 mars 1927 (consulté le 31 décembre 2022)
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62. « L'Auto-vélo », sur Gallica, 19 septembre 1905 (consulté le 31 décembre 2022)
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68. (de) « Le Sport alsacien », sur Gallica, 3 novembre 1924 (consulté le 4 janvier 2023)
69. (de) Registre des mariages de Ludwigshafen am Rhein, n° 540/1902
70. (de) Registre des naissances de Ludwigshafen am Rhein, n° 1822/1901

Bibliographie

Liens externes

• Ressource relative au sport :
  • Site du Cyclisme

• (de) « Meyer, Otto », sur Cycling4Fans (consulté le 29 décembre 2022)

• Photographies de presse lire en ligne sur Gallica