Le Grand Prix de Paris est une ancienne compétition de vitesse de cyclisme sur piste. La compétition s'est déroulée de 1894 à 1993, avec quelques interruptions, sur le vélodrome de la Cipale, dans une partie du bois de Vincennes située jusqu'en 1929 sur le territoire de Charenton-le-Pont, puis rattachée à cette date au 12e arrondissement de Paris. La Cipale, dont la piste a une longueur de 500 mètres, est rebaptisée Jacques-Anquetil en 1987.
Histoire
L'idée de l'organisation d'un Grand Prix de Paris cycliste vient de Gustave Viterbo, alors secrétaire de l'Association de la presse cycliste (APC). Le Conseil de Paris est invité à parrainer l'épreuve. Le but d'une telle épreuve est de promouvoir l'APC et de doter la capitale d'une grande compétition de vitesse. Le Conseil de Paris accepte après plusieurs mois d'attente de financer la compétition. Un objet d'art en bronze d'une valeur de 2000 francs est finalement mis en jeu pour récompenser le lauréat. L'Américain George A. Banker remporte la première édition sur le vélodrome de l'Est en 1894 et se voit remettre le prix.
Cependant, le développement du Grand Prix est effectif l'année suivante. Le Conseil de Paris, satisfait de l'expérience de 1894 octroie une subvention de 10 000 francs[2] et transfère la course sur le vélodrome municipal, nouvellement inauguré dans le bois de Vincennes. Ludovic Morin en profite pour inscrire une première fois son nom au palmarès de l'épreuve[3], qui va bientôt devenir le Grand Prix le plus prestigieux du cyclisme sur piste[4].
La période 1895-1914 voit les principaux champions se succéder sur la piste en ciment du bois de Vincennes. Le public est de plus en plus nombreux. À cette époque, il était plus important d'accrocher le Grand Prix que le Championnat du monde[4]. Le sextuple champion du monde danois Thorvald Ellegaard, double vainqueur ou le Français Émile Friol, longtemps recordman des victoires sur l'épreuve animent la course durant cette période faste pour le Grand Prix[3]. À l'issue de la Première Guerre mondiale, de nouveaux champions font leur apparition. Lucien Michard (six victoires) et Jef Scherens (trois succès) se livrent à des faces à faces qui continuent à valoriser la réputation du Grand Prix. Avant eux Robert Spears, Ernest Kauffmann et Maurice Schilles sont les principaux protagonistes[3].
Mais bientôt l'engouement est moindre. Dans les années 1980, dominés par les coureurs de l'Est, le public ne répond plus présent. Le temps du Grand Prix est révolu et il doit laisser sa place à l'Open des Nations à Bercy et aux épreuves de Coupe du monde.