Otto Glagau commence sa carrière de journaliste au journal libéral Berliner Nationalzeitung. Lors du krach de 1873, il se détourne du libéralisme à qui il reproche la crise économique et le déclin moral et culturel de l'Allemagne. En , il publie une série d'articles dans le magazine familial Die Gartenlaube. Il rend les Juifs responsables de la crise économique à force de pratiquer le commerce de façon déloyale et de spéculer à la Bourse. Les articles paraissent sous forme de livre en 1876.
Dans d'autres publications, par exemple dans le magazine Der Kulturkämpfer (1880-1888), il continue ses attaques contre les Juifs. Son leitmotiv est : "la question sociale est la question juive", mettant sur le même plan les Juifs, le libéralisme et le capitalisme. En , Glagau préside le deuxième congrès antijuif à Chemnitz. Ce congrès mis à part, il n'apparaît dans aucune association ni parti antisémite. Ses idées ont eu davantage d'influence sur l'antisémitisme politique que les théories des idéologues sectaires comme Eugen Dühring, Wilhelm Marr et Paul de Lagarde.
Spaziergänge durch Lauenburg und Lübeck, Berlin 1866
Littauen und die Littauer, Tilsit 1869
Die russische Literatur und Iwan Turgeniew, Berlin 1872
Der Börsen- und Gründerschwindel in Berlin, Leipzig 1876
Aktien, Historisches Schauspiel, Leipzig 1877
Der Bankerott des Nationalliberalismus und die 'Reaction', Berlin 1878
Deutsches Handwerk und historisches Bürgerthum, Osnabrück 1872
Des Reiches Noth und der neue Culturkampf, Osnabrück 1879
Liberale Freiheiten, Osnabrück 1879 (Extrait de Des Reiches Noth und der neue Culturkampf)
Der Kulturkämpfer. Zeitschrift für öffentliche Angelegenheiten, Berlin, 1880-1888
Bibliographie
Jacob Katz: The Preparatory Stage of the modern Antisemitic Movement (1873-1879), in: Shmuel Almog (Hrsg.): Antisemitism throughout the ages, Oxford, 1988, p. 279-289.
Daniela Weiland: Otto Glagau und "Der Kulturkämpfer". Zur Entstehung des modernen Antisemitismus im frühen Kaiserreich, Metropol-Verl., Berlin, 2004. (ISBN3-936411-44-1)