Hannah von Bredow (d) (sœur aînée) Goedela von Keyserling (d) (sœur aînée) Gottfried comte von Bismarck-Schönhausen (frère cadet) Albrecht von Bismarck-Schönhausen (d) (frère cadet)
Otto Christian Archibald von Bismarck, né le à Schönhausen et mort le à Friedrichsruh, est un politicien (DNVP, NSDAP, puis CDU) et un diplomate allemand.
Biographie
Jeunesse
Il est le fils d'Herbert von Bismarck, décédé lorsque Otto avait six ans, et le petit-fils d'Otto von Bismarck, chancelier du Reich de 1871 à 1890. Sa mère est la comtesse Marguerite Hoyos. Appelé d'abord comte de Bismarck-Schönhausen, il hérite du titre de prince (Fürst) à la mort de son père en 1904.
Bachelier en 1915, il étudie le droit à Berlin et Kiel. Il effectue son service militaire en 1917 et 1918.
Carrière diplomatique
Il intègre le service des Affaires étrangères en 1927, dont il dirige la section politique entre 1937 et 1940. Il adhère en 1935 à l'organisation Anglo-German Fellowship. Il est attaché à l'ambassade allemande du Quirinal à Rome jusqu'en [1], puis dirige la commission de l'Italie à l'office des Affaires étrangères jusqu'en .
Il négocie en 1952 avec Friedrich Middelhauve sa possible adhésion au FDP, avant de rejoindre finalement la CDU. Élu de l'arrondissement du Herzogtum Lauenburg au Bundestag entre 1953 et 1965, il est membre de la commission des Affaires étrangères, de celle des questions berlinoises et enfin de la commission au nucléaire. Bismarck est en outre membre de l'assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, et son vice-président de 1959 à 1960 et de 1961 à 1966. Il est décoré en 1965 de l'Ordre du mérite de la République fédérale d'Allemagne[3].
Le criminel de guerre nazi Richard Baer est arrêté en 1960 sur la propriété de Bismarck à Sachsenwald, où il séjournait depuis 1945.
Famille
Les héritiers de Bismarck ont agi en justice pour demander le versement de dédommagements en raison de l'expropriation du domaine de Schönhausen lors de la réforme agraire menée par les autorités de la zone d'occupation soviétique. Le tribunal administratif de Magdebourg confirme en appel le rejet de cette demande, en considérant que Bismarck avait, comme représentant de l'ambassade allemande en Italie à partir de 1940, considérablement œuvré pour le national-socialisme. Le Tribunal administratif fédéral casse cette décision en estimant que Bismarck avait prévenu les autorités italiennes de l'intention allemande d'appréhender les juifscroates, ce qui aurait permis d'éviter de livrer ces derniers. Fin , le tribunal administratif de Magdebourg fait alors obligation aux autorités d'accorder une indemnité aux héritiers de Bismarck, puisque l'on ne peut lui reprocher plus qu'une « complicité » pendant le troisième Reich. Cette décision reste cependant contestée, puisque Bismarck connaissait dès 1942 l'existence d'un plan d'extermination des juifs, et n'avait pas renoncé à son poste, qui l'amenait à exiger la livraison à l'Allemagne des réfugiés juifs[4].
Bibliographie
Jobst Knigge: Das Dilemma eines Diplomaten. Otto II. von Bismarck in Rom 1940-1943. Humboldt Universität Berlin, 2006. (En ligne)
Martin Schumacher : M.d.R. Die Reichstagsabgeordneten der Weimarer Republik in der Zeit des Nationalsozialismus. Politische Verfolgung, Emigration und Ausbürgerung, 1933–1945. Eine biographische Dokumentation. Droste, Düsseldorf 1994, (ISBN3-7700-5183-1).
↑(de) Eckart Conze, Das Amt und die Vergangenheit. Deutsche Diplomaten im Dritten Reich und in der Bundesrepublik, Munich, Karl Blessing Verlag, (ISBN978-3-89667-430-2), p. 67
↑(de) Ernst Klee, Das Personenlexikon zum Dritten Reich. Wer war was vor und nach 1945, Francfort sur le Main, Fischer Taschenbuch Verlag, , p. 51
↑Susan Zuccotti, Under His Very Windows: The Vatican and the Holocaust in Italy (2000), p. 116.