Le nom générique latin, « Onobrychis », est composé de deux termes grecsόνος (onos), l'âne et βρύκω (brýko), signifiant manger avec avidité, par allusion à l'attrait des ânes pour cette plante.
Le nom français, « sainfoin », provient de sain foin : L'herbe est appelée en France sain-foin, en Italie lupinella, en Provence, en Languedoc et en suisse luzerne. De l'excessive louange que l'on a donnée à cette plante, à cause de sa vertu médicinale et engraissant le bétail qui s'en paît, vient ce mot de sain (Olivier de Serres). Le nom allemand (Esparsette), et son autre nom français Esparcette, encore en usage, particulièrement en Suisse, sont issus de l'occitan Esparcet (même sens).
Le sainfoin est également une plante mellifère.
Caractéristiques générales
Ce sont des plantes herbacées, annuelles ou bisannuelles, à feuilles composées, imparipennées, formées de 11 à 25 folioles, à fleurs papilionacées blanches, roses ou rouges, groupées en grappes allongées. Le fruit est une gousse indéhiscente, de forme aplatie aussi large que longue, à un seul article, généralement épineuse.
Distribution
Ce genre est originaire des régions tempérées d'Europe, d'Afrique du Nord et d'Asie occidentale et centrale. Le sainfoin cultivé (Onobrychis viciifolia) était notamment cultivé dans le Gâtinais au XIXe siècle où, étant mellifère, il conférait ses qualités au miel de cette région[2].
Intérêt vétérinaire
Il présente des propriétés antiparasitaires pour les herbivores, probablement de par sa richesse en tanins condensés. Son ingestion (par le lapin par exemple) ne réduit pas le nombre de parasites déjà installés, mais diminue significativement la viabilité des œufs de nématodes dans le tube digestif du lapin ou à partir de ses excréments, ce qui en fait un aliment intéressant pour les élevages de lapins pratiqués selon le cahier des charges de l'Agriculture biologique, « contribuant à réduire l’infestation de l’environnement. Un aliment enrichi en sainfoin contenant 1,2% d’équivalent d’acide tannique, distribué aux mères et aux lapins en croissance a eu un effet coccidiostatique : l’excrétion »[3].
Taxinomie
Le genre Onobrychis est placé dans la sous-famille des Faboideae et dans la tribu des Hedysareae.
↑Legendre Héloïse (2017) [Approche agro-écologique de la gestion du parasitisme en élevage: application en système cunicole biologique] ; thèse de doctorat, Approche agro-écologique de la gestion du parasitisme en élevage : application en système cunicole biologique. PhD, Pathologie, Toxicologie, Génétique et Nutrition, Institut National Polytechnique de Toulouse