Avec On me recherche on change de catégorie dans la dangerosité, le voilà gangster et dans la peau d'un ennemi public en cavale, avide de vengeance et traqué par toutes les polices de France :
« J'avais trois copains de cavale / Un salaud les a donnés / Ils pourrissent en centrale / Et j'ai juré de les venger »
Le propos n'est pas tendre avec les forces de l'ordre : « Mon visage et mes empreintes sont diffusés chaque jour par des gendarmes qui pointent leurs sales gueules aux carrefours » ; l'irrévérence aurait pu susciter la polémique, mais celles qu'engendres le titre Jésus Christ focalisent les attentions et le trait ne sera pas relevé.
Au-delà de la froide agressivité du personnage, pointe le désarroi, la quête de repère, d'un refuge : « Quelque part dans un village, y a trois planches et quatre murs, une petite vieille et un petit vieux, qui me cacheront c'est sûr », car, il le sait, ce Road movie musicale, le conduit irrémédiablement vers une mort violente :
« On me recherche à Créteil / [...] / dans les faubourgs de Marseille et les clandés de Saint-Malo / [...] / On me cherche à Besançon, On me cherche à Montpellier, s'ils veulent toucher ma rançon, faudra d'abord me tuer... »
Le 45 tours Jésus-Christ (sur lequel On me recherche est en face B) se classe n°1 des ventes en France durant 4 semaines au mois de juin[1] et s’écoule à plus de 400 000 exemplaires[2].