Né en 1963 à Bogota[1],[2], Omar Porras part pour la France en 1985[3]. Il se forme à la danse et au théâtre au cours d’expériences artistiques en Europe[4].
En 1990, il fonde à Genève le Teatro Malandro, centre de création, de formation et de recherche où il développe une démarche créative personnelle, basée sur le mouvement. Sa technique théâtrale s’inspire à la fois de traditions occidentale et orientale, comme la biomécanique, le théâtre balinais, indien et japonais[4],[5].
Parallèlement à ses mises en scène, il interprète des rôles dans la plupart de ses spectacles. Depuis 2001, il organise et dirige également plusieurs ateliers qui permettent aux comédiens de développer le travail de l'acteur et du jeu masqué, ainsi que la conscience du geste dans un dessein plus large qui vise une théâtralité organique. Que ce soit à la Haute école de théâtre de Suisse romande (HETSR) à Lausanne, à l'Atelier de Paris Carolyn Carlson, au Théâtre du Grand T à Nantes et au Shizuoka Performing Arts Center (SPAC) à Shizuoka[5].
Dès ses débuts, le metteur en scène explore des mythes comme celui des Bacchantes, Don Quichotte, Faust ou encore Don Juan. Ses mises en scène se distinguent par leur caractère hautement métaphorique, philosophique voire politique. À l’invitation de théâtres d'Europe, du Japon et d'Amérique latine, il met également en scène plusieurs opéras et spectacles musicaux[4],[6].
Le théâtre d’Omar Porras se fonde sur le texte mais ne se met pas pour autant servilement à son service: l’adaptation joue un rôle central dans le processus de création du Teatro Malandro. Pour être l’objet de libres explorations de la part des comédiens et du metteur en scène, le texte doit s’émanciper de son carcan littéraire et s’ouvrir à l’improvisation[4],[5].
Omar Porras mêle l’art de l’acteur, du masque, de la marionnette, la danse et la musique ; il place le corps au centre de ses recherches théâtrales, dans un travail d’harmonisation entre l’acte et la parole[4].
En 2014, il est nommé directeur du TKM Théâtre Kléber-Méleau[8],[9], installé dans l'ancienne usine à gaz de Renens et créé en 1979 par Philippe Mentha. Il rentre en fonction le 1er juillet 2015[10].
Ma Colombine : un voyage en Colombie, juin 2017, dessins et guide Omar Porras, textes et photographie de Fabrice Melquiot, graphisme de Jeanne Roualet — Ma Colombine, la pièce : solo pour Omar Porras inspiré de sa propre histoire par Fabrice Melquiot ; Genève, La Joie de lire, 2019 (ISBN978-2-88908-480-7)[13]
↑Brigitte Prost, « Les confluences d’Omar Porras et du japon, une histoire d’échanges culturels en acte », Skén&graphie. Coulisses des arts du spectacle et des scènes émergentes, no 6, , p. 105–117 (ISSN1150-594X, DOI10.4000/skenegraphie.2938, lire en ligne, consulté le )
↑Les deux parties de l'ouvrage sont disposées tête-bêche.
Voir aussi
Bibliographie
Teatro Malandro et Omar Porras, Bogota, éditions Villegas, 2007 (ISBN958-8306-00-0)
Omar Porras & le Teatro Malandro, collectif, éditions Joca Seria, coll. « Les carnets du Grand T », 2010 (ISBN978-2-84809-143-3)
Omar Porras, introduction et entretiens par Luz María García, avec la collaboration de Béatrice Picon-Vallin, Arles, Actes Sud-Papiers, coll. « Mettre en scène », 2011 (ISBN978-2-330-00192-6)