Ce poème célèbre l'idéal de l'unité et de la fraternité humaines (« Millions d’êtres, soyez tous embrassés d’une commune étreinte ! ). Son titre original est An die Freude, mais il est souvent appelé Ode an die Freude. L'idée selon laquelle Schiller avait initialement écrit un poème à la liberté (Freiheit) mais qu'il aurait dû en faire un poème à la joie[3] est une légende romantique, apparue dans un roman de Robert Griekenperl en 1838 et fréquemment reprise depuis (cf. Esteban Buch, p. 137 et 182-183).
Le texte chanté dans le quatrième mouvement de la 9e Symphonie reprend seulement une partie du poème de Friedrich von Schiller. Il comporte de légères variations par rapport au poème original de 1785 (indiquées en note).
Texte original allemand
français
O Freunde, nicht diese Töne!
Sondern laßt uns angenehmere anstimmenund freudenvollere.
Ô amis, pas de ces accents !
Laissez-nous en entonner de plus agréables, et de plus joyeux !
↑Certains musicologues ont proposé, afin de les distinguer, de nommer ode le poème et hymne l'ensemble poème et musique de la 9e Symphonie. Cf. J. et B. Massin, Ludwig van Beethoven, Fayard.
↑ a et b(en) « European anthem », sur european-union.europa.eu (consulté le )
↑J. et B. Massin, Ludwig van Beethoven, Fayard ; 1967
↑Original de Schiller : Was der Mode Schwert geteilt; Bettler werden Fürstenbrüder (Ce que l'épée de la mode sépare; Les mendiants deviennent frères avec les princes)
↑Selon Reinhard Breymayer les vers de Friedrich Schiller "Brüder - überm Sternenzelt/ muß ein lieber Vater wohnen" ("Frères ! Au-dessus de la voûte étoilée | Doit habiter un père bien-aimé") qui réfléchissent la philosophie de l'amour du poète, sont une référence à la théologie de l'amour de l'astronome et théologien Philipp Matthäus Hahn. Cf. Reinhard Breymayer: Erhard Weigels Schüler Detlev Clüver und sein Einfluss auf Friedrich Christoph Oetinger (1702–1782) […] In: Katharina Habermann, Klaus-Dieter Herbst (Ed.): Erhard Weigel (1625–1699) und seine Schüler. Universitätsverlag Göttingen, Göttingen 2016, pp. 269–323, ici pp. 317–322: Nachweis einer Verbindung zwischen dem mit Mozart und Beethoven vertrauten Franz Joseph Reichsgraf von Thun und Hohenstein, dem Mechaniker Philipp Gottfried Schaudt und dem Pfarrer Philipp Matthäus Hahn. Findet sich eine Spur von Hahns Theologie in Schillers Ode "An die Freude"? – Reinhard Breymayer, Astronomie, Kalenderstreit und Liebestheologie. Von Erhard Weigel [...] über Friedrich Christoph Oetinger und Philipp Matthäus Hahn zu Friedrich Schiller, Johann Andreas Streicher, Franz Joseph Graf von Thun und Hohenstein, Mozart und Beethoven. Heck, Dußlingen, 2016. (ISBN978-3-924249-58-8).