Alors qu'elle est largement connue comme artiste et souvent en tant qu'auteur de Nina's Adventures, Fluff et The Hots, ses récentes productions sont du domaine de l'animation notamment Sita Sings the Blues (Sita chante le blues). Elle s'est également engagée pour l'art libre[1].
Biographie
Nina Paley est la fille de Hiram et Jean Paley. Son père était professeur de mathématiques à l'université d'Illinois et fut maire d'Urbana. Elle rentre à l'université d'Illinois, où elle étudie l'art pendant deux ans. En 1988, elle part à Santa Cruz, où elle commence à écrire et à dessiner le comic stripNina's Adventures. En 1991, elle part pour San Francisco. En 1995, elle commence à dessiner Fluff, un comic strip à propos d'un chat.
En 1998, elle s'essaye à l'animation[2] et, en 1999, fait le premier film sans caméra, Pandorama. En 2001, elle produit Fetch, un petit cartoon humoristique basé sur les illusions d'optique[3].
Elle enchaîne ensuite sur une série basée sur un sujet un peu plus controversé, la surpopulation. La « pièce centrale » de cette série est The Stork, dans lequel un territoire naturel et serein est bombardé jusqu'à la destruction par des cigognes lâchant des bébés encore et encore. Le film est un résumé du conflit entre l'augmentation de la population humaine et l'écosystème dans lequel il doit vivre. Alors que le film de trois minutes et demie est conspué par certains spectateurs, il a un succès considérable dans les festivals, et a pour effet de lui ouvrir les portes de celui de Sundance en 2003.
En 2002, elle part en Inde, à Trivandrum, où son mari a trouvé un emploi. C'est lors d'un voyage professionnel à New York concernant sa troisième bande-dessinée, The Hots, que son mari la quitte. Elle part alors pour Brooklyn, New York. Ses problèmes personnels la font se plonger plus profondément dans le Ramayana, la légende indienne, et l'incitent à produire une courte animation qui combine un épisode du Ramayana avec un morceau de blues enregistrée en 1929 par Annette Hanshaw, Mean To Me[4].
Elle milite depuis 2010 pour un mouvement de la culture libre identique à celui dont il est issu[8], et dont la gouvernance repose sur des règles juridiques strictes. C'est dans cette démarche qu'elle dénonce certains facteurs « privateurs de liberté » des licences Creative Commons[note 1] à l'occasion de la conférence de l'Open Knowledge Foundation organisée à Berlin en juillet 2011[9]. Elle prône à cette occasion le lancement d'un mouvement fondé sur des « principes » non négociables dans leur capacité de protéger la construction communautaire, plaçant par la-même l'œuvre au niveau du logiciel, en souhaitant le rassemblement pour que les artistes puissent bénéficier des mêmes libertés que les programmeurs.
↑En stigmatisant notamment certaines clauses des licences Creative Commons qui interdisent la réalisation d'œuvres dérivées (par la clause -ND, de l'anglais « No Derivatives »), ou leur commercialisation (avec la clause -NC, de l'anglais « Non-Commercial »).
Olivier Cotte, Le Grand Livre des techniques du cinéma d’animation, Paris, Dunod, , 360 p. (ISBN978-2-10-077778-5), « Les coulisses de Sita chante le blues (Sita Sings the Blues) »