Nikolaï Mikhaïlovitch Chvernik (en russe : Николай Михайлович Шверник) né le 7 mai 1888 ( dans le calendrier grégorien) à Saint-Petersbourg et mort le à Moscou est un homme d'Étatsoviétique, président du Présidium du Soviet Suprême (c'est-à-dire Président de l'URSS) du jusqu'au . Bien que chef nominal de l'État, Chvernik avait dans la réalité peu de pouvoirs, l'autorité véritable étant détenue par Staline, secrétaire général du parti communiste, et ses proches.
En 1927, il quitte le comité central et est envoyé dans l'Oural pour y diriger l'organisation locale du parti. Staline trouve en lui un collaborateur loyal dans la mise en œuvre de la politique d'industrialisation à marche forcée et Chvernik revient à Moscou en 1929 en tant que président du syndicat des métallurgistes.
Il reprend son ascension dans le parti, devenant membre du bureau d'organisation (Orgburo) et du secrétariat. Il est également premier secrétaire du Conseil central de l'Union des syndicats d'URSS de à . À ce titre, il surveille la conformité de l'action des syndicats à la ligne du Parti communiste.
Il est élu membre suppléant du Politburo au XVIIIe congrès du PCUS en .
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Chvernik est responsable de l'évacuation de l'industrie soviétique vers l'Est, pour la soustraire à la menace de la Wehrmacht.
Président du Soviet des nationalités depuis 1938, il devient Président du Présidium du Soviet Suprême de l'URSS (c'est-à-dire Chef de l'État) en 1946, succédant à ce poste à Mikhaïl Kalinine. Il est élu membre du Politburo, alors appelé Présidium du Comité Central qu'en 1952 mais en est écarté dès 1953 lorsque le nombre de membres de cette instance est réduit après la mort de Staline.
À la suite de la mort de Staline, Chvernik perd son titre de chef nominal de l'État, remplacé à cette dignité par Kliment Vorochilov le . Il reprend alors ses fonctions de président de l'Union des syndicats.
Cependant en 1956, Khrouchtchev le recommande au poste de président de la commission de contrôle du parti, chargé de la réhabilitation des victimes des purges staliniennes. Il préside ainsi de 1961 à 1963 la Commission Chvernik, chargée d'enquêter sur les mécanismes de la répression à l'époque du stalinisme.
En 1957, Chvernik redevient membre titulaire du Politburo (Présidium du Comité Central) où il dirige la Commission centrale de contrôle et le reste jusqu'à sa démission en 1966, quand il sera remplacé par Arvīds Pelše.