Nicolas Koechlin[1] est d'abord un industriel haut-rhinois du textile qui crée et fait prospérer l'entreprise familiale, avec des filatures et ateliers de tissage à Masevaux et Mulhouse, ainsi qu'à Lörrach au grand-duché de Bade.
Politiquement, il soutient le régime napoléonien et mène un combat de partisan avec ses frères (dont Jean-Jacques, futur leader libéral) dans les Vosges durant l'invasion de 1814 et les Cent-Jours, ce qui lui vaut d'être décoré de la Légion d'honneur.
Il sera par la suite député du Haut-Rhin de 1830 à 1841[2].
Mais la grande œuvre de Nicolas Koechlin, c'est le chemin de fer.
En 1839, il obtient l'autorisation de construire une ligne entre Mulhouse et Thann, inaugurée le 1er septembre. Elle est empruntée par trois locomotives de construction alsacienne ayant une vitesse de pointe de 65 km/h et très rapidement le trafic de passagers dépasse toutes les prévisions.
Il passe alors à la vitesse supérieure en constituant la Compagnie du chemin de fer de Strasbourg à Bâle pour construire et gérer la ligne du même nom[4]. Construite par tronçons, pour une longueur totale de 140 km, elle est inaugurée en 1841 et constitue la première ligne internationale d'Europe.
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
SIM, Bulletin, vol. 7, Société industrielle de Mulhouse, (lire en ligne), p. 205-298.
Achille Penot, « Nicolas Koechlin », Revue d'Alsace, t. 41, , p. 101-113 (lire en ligne)
André Brandt, « Une famille de fabricants mulhousiens au début du XIXe siècle », dans Annales. Écomies, Sociétés, Civilisations, 6e année, n° 3, 1951. pp. 319-330 (extrait)
Michel Hau, « Le difficile financement du Strasbourg-Bâle », dans Les entreprises et leurs réseaux, de Michèle Merger et Dominique Barjot, Presses Paris Sorbonne, 1998 (ISBN9782840501220). pp. 393-398 (extrait)
« Nicolas Koechlin » (Biographies alsaciennes avec portraits en photographie, série 1, A. Meyer, Colmar, 1884-1890, 4 p.)
Notes et références
↑ Sa fille Salomé épousera Mathieu Dollfus,associé de Dollfus Mieg & Cie, et leur fille Anne -Marie (1837-1917), dame d'honneur de l'Impératrice Eugénie sera l'épouse du baron Philippe de Bourgoing (1827-1882), Grand écuyer de Napoléon III, puis Inspecteur du Service des Haras avant d'être élu cinq fois député de la Nièvre. Leur fille Inès de Bourgoing, filleule de l'Impératrice Eugénie, épousera le Maréchal Lyautey.
↑François Caron, Les grandes compagnies de chemin de fer en France: 1823-1937, Librairie Droz, 2005 (ISBN9782600009423) p. 15 extrait en ligne (consulté le 31 juillet 2010).