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Nicolas-Toussaint Lemoyne Desessarts, né ci-devant Le Moyne des Essarts, le 1er novembre 1744 à Coutances et mort le 4 octobre 1810 à Paris 11e, est un bibliographe français.
Nicolas-Toussaint Des Essarts a d’abord exercé, pendant quelque temps, la profession d’avocat, à Paris, avant de se reconvertir dans la profession de libraire-éditeur dans la même ville[1].
Libraire place de l’Odéon à partir de 1797, lui-même l’auteur de plusieurs œuvres juridiques et littéraires, il édite de volumineuses compilations. Selon Ferdinand Höfer, c’était un « compilateur laborieux et infatigable, mais inexact et superficiel[2]. » Vapereau parle, quant à lui, de « nombreuses compilations, faites à la hâte et superficielles[3]. »
Membre de plusieurs académies, l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen, l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Caen, l’Académie des sciences, lettres et arts d'Arras, la Société nationale académique de Cherbourg[4], il est, lors de la Révolution, commandant du bataillon de Passy et président de l’Assemblée primaire, 45 ans, rue du Théâtre-Français, à Paris, en 1789.
En octobre 1790, il est membre de la première Assemblée électorale de Paris. Vivement attaqué, au commencement de 1794, par des citoyens de Passy, il a démissionné de son poste de de commandant du bataillon, le 12 janvier, justifiant sa conduite en publiant une Réponse de N.-T. Le Moyne des Essarts, homme de loi et électeur du département de Paris, à ses calomniateurs, où il rapporte les vexations qu’il a éprouvées, et proteste contre l’accusation d’avoir été lié avec le lieutenant de police Sartine. Il reproduit, pour preuve de ses sentiments libéraux, une lettre que lui a adressée Voltaire, le 16 juin 1776 et les discours patriotiques qu’il avait prononcés dans diverses occasions[5].